L’affaire dite de la «Tuerie de Chevaline», qui remonte au 5 septembre 2012, pourrait-elle bientôt connaître son dénouement ? C’est ce qu’a laissé entendre la procureure de la République d’Annecy, Lise Bonnet.
«Je pense que nous ne sommes plus très loin», a-t-elle en effet estimé dans une interview à la Tribune de Genève. Et d’ajouter : «Nous aboutirons grâce aux preuves scientifiques».
Alors que la tuerie s’est déroulée en 2012, une équipe de trois enquêteurs est dédiée entièrement à ce dossier. «Pour nous, ce n’est pas du tout un ‘cold case’ !», a souligné Lise Bonnet.
L'enquête reprise entièrement
Et de poursuivre : «Ils (les enquêteurs, ndlr) ont décidé de tout reprendre depuis le début, de vérifier tous les scellés». «Il y a des gardes à vue régulières dans ce dossier, afin de fermer les portes les unes après les autres», a-t-elle expliqué.
Preuve en est, l’affaire a connu mi-janvier un rebondissement. Un témoin avait été placé en garde à vue et des perquisitions avaient été menées à son domicile, afin de «procéder à des vérifications», portant notamment sur des emplois du temps. L’homme avait finalement été libéré et aucune charge n’avait été retenue contre lui. «Les explications données et les vérifications opérées ont permis d’écarter son éventuelle participation aux faits», avait précisé le parquet d’Annecy.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme et sa belle-mère avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière près de Chevaline (Haute-Savoie). Un cycliste, probable victime collatérale, avait également tué. L'une des fillettes du couple avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était sortie indemne. Depuis, de nombreuses pistes ont été suivies puis abandonnées dans cette affaire devenue l’un des crimes non résolus les plus médiatiques du pays.