Le meurtrier britannique d'une étudiante française, Amélie Delagrange morte en 2004, a reconnu deux autres meurtres, celui d'une mère et de sa fille en 1996. C'est ce qu'affirmé, ce dimanche, l'avocat d'un autre homme condamné pour ces crimes.
Selon cet avocat, Paul Bacon, le tueur Levi Bellfield a avoué, dans une confession de quatre pages, avoir tué au marteau Lin Russell, 45 ans, et sa fille Megan, 6 ans, dans la campagne du Kent (sud de l’Angleterre). Cette affaire avait fait grand bruit au Royaume-Uni. Sa deuxième fille Josie, grièvement blessée, avait survécu.
«C'est une confession exhaustive et franche. Je crois ce qu'il dit et je pense que si la police l'interrogeait, il finirait par reconnaître les meurtres», a-t-il confié à Sky News. Son client, Michael Stone, qui a été condamné à la perpétuité pour ces crimes, a toujours clamé son innocence.
L'avocat a précisé que le document serait transmis à la police et à la commission de révision des condamnations (CCRC) pour tenter d'obtenir sa libération.
Dans un communiqué, la police du Kent a rappelé de son côté que Michael Stone «reste condamné pour les meurtres de Lin et Megan Russell, et la tentative de meurtre de Josie Russell.»
Un double meurtre dans le Kent
Levi Bellfield, 53 ans, avait été condamné en 2008 à la réclusion à perpétuité pour deux meurtres, dont celui en août 2004 de l'étudiante Amélie Delagrange, 22 ans, originaire de Picardie (nord de la France). Au moment de sa mort, Amélie Delagrange, une étudiante en Langues étrangères appliquées (LEA), séjournait à Londres pour parfaire son anglais.
L'ancien videur de boîte de nuit avait une nouvelle fois été condamné à la perpétuité en 2011 pour l'enlèvement puis le meurtre, en 2002, d'une adolescente de 13 ans, Milly Dowler.
La révélation en 2011 que le tabloïd News of the World avait écouté la boîte vocale de la collégienne avait débouché sur la fermeture en catastrophe du journal dominical du magnat des médias Rupert Murdoch dans la foulée du scandale des écoutes téléphoniques.