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La Réunion : au moins 5 morts dans l’incendie d’un immeuble à Saint-Denis, 300 personnes évacuées

Une centaine de pompiers ont été mobilisés pour maîtriser l'incendie. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

L'île de La Réunion n'avait pas connu d'incendie si violent depuis des décennies : dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 décembre, un immeuble de Saint-Denis a été détruit par les flammes. Selon le dernier bilan, au moins cinq personnes ont perdu la vie dont un enfant, deux habitants sont en état d'urgence absolue et 19 autres en urgence relative.

«A ce stade, l'identité» des victimes «n'est pas déterminée», ont précisé le préfet de La Réunion, Jacques Billant, et la procureure de Saint-Denis, Véronique Denizot. En parallèle, plus de 300 locataires ont été évacués par les équipes de secours. Les services communaux et la Croix-Rouge ont pris en charge environ 190 personnes, les installant dans un gymnase de la ville.

D'après les premiers éléments, l'incendie a commencé vers 01h15 du matin (21h15 GMT, dimanche), dans l'un des appartements de cet immeuble appartenant à un bailleur social, la société immobilière du département de La Réunion (SIDR).

Pour l'heure, on ignore ce qui a causé le départ de feu mais, selon le colonel Frédéric Léguiller, commandant du Service d'incendie et de secours, «les flammes se sont rapidement propagées à tout l'immeuble par les coursives en bois». Une centaine de pompiers sont intervenus, luttant difficilement contre un brasier attisé par un «vent fort».

A présent, les secours inspectent les lieux «appartement par appartement», afin de localiser d'éventuelles autres victimes, sachant qu'une centaine d'habitations ont été détruites. «Nous on a pu sortir mais je ne sais pas ce qui s'est passé pour les voisins. Tout est allé si vite, à peine deux minutes», s'exclame Jeysone, l'un des locataires du 4e étage.

Agé d'une vingtaine d'années, le jeune homme explique avoir «été réveillé par des craquements». «Je n'ai pas compris tout de suite et puis j'ai vu des lueurs. J'ai crié pour réveiller ma famille». Comme lui, de nombreuses personnes sont sous le choc après cette nuit de terreur. La maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, a donc ouvert une cellule psychologique ainsi qu'un numéro spécial dédié aux victimes. Pour les aider à digérer ce traumatisme.

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