«Sur le Coran je vais t'égorger». Une trentaine de fidèles catholiques ont rapporté avoir été insultés et menacés par plusieurs individus lors d'une procession religieuse à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, ce mercredi 8 décembre. Selon les informations de CNEWS, l'évêché a porté plainte.
L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine.
Samedi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait condamné sur Twitter des «actes inadmissibles».
Actes inadmissibles.
La liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays.
Soutien aux catholiques de France. https://t.co/amavNdwBBm— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 11, 2021
Les faits se sont produits ce mercredi, où une trentaine de fidèles catholiques se sont réunis lors d'une procession aux flambeaux entre les églises Saint-Joseph et Sainte-Marie-des-Fontenelles à Nanterre, dans les Hauts-de Seine.
Dans un communiqué, le diocèse a expliqué que «lors de cette marche, étaient prévus deux arrêts». Ajoutant que : «pendant le premier arrêt, la procession a été prise à partie par plusieurs personnes qui ont proféré des insultes et des menaces grossières et violentes».
Renforcement de la vigilance aux abords des lieux de culte
Des témoignages récoltés par Le Figaro, et confirmés par le diocèse de Nanterre, font état d'un groupe de dix personnes menaçantes, dont «trois meneurs principaux». Quant à la préfecture de police, elle a indiqué sur Twitter que trois personnes avaient pris à partie la procession.
Le Figaro a également cité des témoignages rapportant des insultes et des menaces telles que «kouffars» (mécréants, ndlr) et «Wallah sur le Coran je vais t'égorger». Ces propos ont été confirmés par le diocèse de Nanterre à l'AFP. Et «le flambeau d'un fidèle a été arraché et projeté sur les participants», a aussi précisé le diocèse.
Dans un communiqué, le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux, a indiqué «condamner fermement les injures, menaces et intimidations» proférées lors de cette procession, et «exprimer sa solidarité avec les catholiques de Nanterre».
La préfecture a souligné avoir demandé «à compter de (samedi) soir» un renforcement de la vigilance et des rondes aux abords des lieux de culte du département.
La mairie de Nanterre a, elle aussi, pris la parole. Le Maire, Patrick Jarry, «condamne fermement ces actes inacceptables et indignes, totalement contraires aux valeurs humaines de respect et de dialogue pour construire le vivre ensemble à Nanterre». Dès ce mardi matin, il doit rencontrer le curé de l’église concernée. Une affaire d'autant plus sensible que les représentants des différents cultes ont signé, en juin dernier, de leur propre initiative, une charte du vivre ensemble dénommée «FAIR».