Treize personnes ont été interpellées lundi par les enquêteurs de la Brigade de répression du proxénétisme de la PJ de Marseille. Elles sont suspectées d'avoir participé à différents niveaux à un réseau de prostitution de femmes issues d'Amérique latine et d'Espagne depuis cinq ans.
A Martigues, Fos-sur-Mer, Marseille, Vitrolles, mais aussi à Charleville-Mézières ou encore Rodez, le réseau était en pleine expansion, louant à une cinquantaine de femmes une trentaine d'appartements pour qu'elles s'y prostituent. Des femmes que des malfaiteurs faisaient venir d'Amérique latine et d'Espagne principalement.
Chacune d'entre elles était tenue de payer 250 à 300 euros par semaine pour louer le lieu où elles travaillaient. «C'était une source de profit importante pour les quatre têtes du réseau, explique à CNEWS une source proche du dossier, puisqu'ils pouvaient laisser jusqu'à une quinzaine de femmes dans un appartement, les obligeant à dormir sur des matelas au sol».
Selon nos informations, les proxénètes prélevaient ensuite des revenus supplémentaires en «taxant» chacun des services fournis à ces femmes : 20 euros par client pour le standard qui prenait les rendez-vous des passes, une commission sur les déplacements, la sécurité, la logistique etc.
En perquisitions, les enquêteurs ont saisi 20.000 euros et ils évaluent à 150.000 euros le montant des sommes transférées en Espagne et au Brésil pendant cinq ans.
Des annonces sur Internet
Au total, une quinzaine de suspects sont soupçonnés d'avoir fait marcher ce réseau, dont les quatre leaders interpellés, des Brésiliens inconnus des services de police. Eux s'occupaient notamment de louer les appartements tandis que les petites mains faisaient tourner le standard, transportaient les femmes ou assuraient leur sécurité. Le commerce fonctionnait via des annonces sur Internet.
Ce lundi, ce sont donc treize suspects qui ont été interpellés par la Brigade de répression du proxénétisme de la Police judiciaire de Marseille avec le GIR (Groupe interministériel de recherche).
Placés en garde à vue pour proxénétisme aggravé en bande organisée, ils étaient présentés ces dernières heures à un magistrat qui doit déterminer les suites judiciaires éventuelles les concernant.