La série sud-coréenne devenue culte continue de faire parler d’elle. En cause ? De nombreux cas de violences entre élèves dans les cours de récréation. Jeudi 14 octobre dernier, à Toulouse, un enfant a été roué de coups après avoir participé à un jeu selon les codes de la série.
1,2,3 Soleil, les règles sont simples, on y a tous joué. Une personne est de dos, le reste court, et ce jusqu’à ce que la personne se retourne. Ceux qui bougent sont éliminés, les autres continuent. La variante dans Squid Game est la suivante : tu bouges, tu meurs. Or, depuis que la série est sortie sur la plate-forme américaine, l’Éducation Nationale s’inquiète de la violence dans les établissements scolaires.
C’est ce qui est arrivé à un collégien jeudi dernier. Lors de la pause méridienne, ses camarades et lui jouent à 1,2,3 Soleil. Mais l’un deux décide d’y ajouter une dimension violente, en ces termes : « celui qui bouge, on le tabasse. »
Comme le rapporte France 3 Occitanie, la mère de l’adolescent en question a expliqué, ulcérée : « Mon fils a pris peur et a alors voulu arrêter de jouer. Pour ses camarades, il a bougé ! Ils se sont alors mis à lui courir après. Il s'est enfui, mais l’un de ses copains lui a fait un croche-patte dans un coin du collège. Une fois à terre, ils se sont tous mis à le taper à coups de pied au ventre et à la tête ! »
Le ministère obligé d'intervenir
Elle a décidé de porter plainte mardi 19 octobre dans un commissariat de Toulouse pour « violences aggravées », et reste choquée de la tournure prise par les évènements : « les coups reçus par mon enfant auraient pu être dramatiques, selon le médecin qui l'a ausculté le jour même. Il a encore mal au ventre et ne mange plus depuis l'agression. Il ne va pas bien. »
La principale du collège a quant à elle parlé d’un « jeu qui a en effet dégénéré », et a expliqué que « des procédures disciplinaires sont engagées. »
Cet incident n’est pas un cas isolé. De nombreux professeurs et chefs d’établissements s’inquiètent de plus en plus des effets néfastes qu’à cette série sur le comportement des élèves.
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a de son côté appelé mardi dernier à une « responsabilité collective » et a déclaré qu’ « il s’agit de jeux qui ensuite ont une influence sur la cour de récréation en termes de jeux dangereux (...) nous avons alerté à la fois les directeurs d’écoles et les principaux de collèges sur ces phénomènes-là de façon à ce qu’il y ait une attention. »