Hamid A., qui avait menacé le personnel du collège de son fils après que celui-ci avait crié «Allah Akbar» pendant l'hommage à Samuel Paty le 15 octobre, a été présenté devant le procureur de la République de Valence des chefs de «menaces de mort sur personnes chargées d'une mission de service public» et «d'atteintes aux biens publics». Placé sous contrôle judiciaire, l'homme sera jugé le 20 janvier prochain.
Sa garde à vue avait été prolongée et une expertise psychiatrique avait établi que son discernement n'était ni aboli, ni altéré au moment des faits. Le Juge des Libertés et de la détention n'a pas suivi le parquet qui demandait un placement en détention provisoire.
Selon un communiqué d'Alex Perrin, procureur de la République de Valence, les investigations menées par les autorités avaient permis d'établir que le père du collégien est âgé de 43 ans, de nationnalité française, né à Valence et y demeurant, et exerce la profession d'agent de sécurité.
La perquisition de son domicile avait mené à la découverte d'une bible, de deux livres salafistes, d'un nunchaku, d'un sabre, d'une canne épée ainsi que la somme de 11.500 euros. Il n'est pas connu des services en charge du suivi de la radicalisation, ni fiché.
Quand l'établissement Jean Zay avait appelé le père de famille, celui-ci s'était tout d'abord félicité du comportement de son fils et avait dit que Samuel Paty avait eu ce qu'il méritait. Puis, le père du collégien avait plusieurs fois proféré des menaces envers l'équipe éducative et tenu des propos injurieux contre la cheffe d'établissement. Il avait donc été interpellé lundi pour ces faits.
Son fils est un adolescent âgé de 11 ans scolarisé en classe de 5e, a pu confirmer CNEWS. Il n'est pas connu pour être un élève à problème, n'étant pas provocateur d'habitude. L'élève avait du reste proposé de s'excuser auprès de son professeur et de ses camarades.
D'autres menaces proférées en France
Lors des hommage rendus à Samuel Paty dans les écoles, l'Education nationale a déploré plusieurs incidents, allant même jusqu'à publier un bilan officiel sur son site.
Un couple de professeurs d'un collège marseillais a notamment reçu un courrier de menaces de mort samedi 16 octobre, a annoncé le parquet de Marseille lundi 18 octobre.