Jugé pour violences volontaires avec deux circonstances aggravantes, l’adolescent de 18 ans accusé d’avoir poussé son enseignante au lycée Jacques Prévert à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) n'est pas parvenu à convaincre la présidente du tribunal de ses envies de «changement» lors de sa comparution immédiate ce mercredi 13 octobre.
Dès le début de l'audition, le prévenu a reconnu l'utilisation d'une enceinte Bluetooth en cours, ce que l'enseignante avait tenté de confisquer, et ce qui a conduit à la réaction violente de l'élève.
Le prévenu a pourtant fait part d'un voeu de «changement», renforcé par l'envie de rejoindre l'armée française dans un futur proche, sans toutefois réussir à convaincre le tribunal, comme l'a relaté Noémie Schulz du service police-justice de CNEWS, présente sur place.
Yassine explique que son but dans la vie est d’intégrer l’armée. La présidente s’étonne « vous savez que l’armée c’est autorité, autorité. Pourquoi vous voulez l’intégrer ?
- pour changer de personne
- vous allez souffrir
- je vais changer » #CombsLaVille @CNEWS— Noémie Schulz (@noemieschulz) October 13, 2021
Au cours de l'audience, l’adolescent a par ailleurs pleuré quand la présidente du tribunal a évoqué l’âge de l’enseignante, 66 ans, puisqu’il est proche de celui de sa grand-mère. «Si vous voyez quelqu’un agir comme ça avec votre grand-mère, qu’est-ce que vous penserez ?» a interpellé la présidente du tribunal. «Je trouve ça honteux», a rétorqué avec émotion le jeune homme.
5 mois de prison avec sursis probatoire
C'est donc dans ce contexte que le tribunal a rendu son jugement : une peine de cinq mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Concrètement s'il est arrêté pour quelque motif que ce soit durant cette période, il pourra donc voir sa peine transformée en prison ferme.
Le tribunal rend sa décision : Yassine est condamné à 5 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans #CombsLaVille @CNEWS
— Noémie Schulz (@noemieschulz) October 13, 2021
La procureure avait requis une peine de sept mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans contre le prévenu, avec 140 heures de travail d’intérêt général (TIG), un stage de citoyenneté, ainsi que des obligations de soin, d’indemnisation de la victime et de travail ou de formation.
Le prévenu avait déjà été condamné en 2019 par le tribunal pour enfants pour des vols aggravés avec circonstances aggravantes, c’est-à-dire avec extorsion par la violence.