Le corps retrouvé mardi 5 octobre, vers 10 heures, dans un champ par un agriculteur à Signy-l'Abbaye (Ardennes) est bien celui de Valentin Gomes, un étudiant de 23 ans à Polytech'Lille disparu dans la nuit de samedi à dimanche lors du week-end d’intégration de son école, qui se déroulait dans un camping de la Vénerie.
A la suite de cette macabre découverte, le procureur de Charleville-Mézières Laurent de Caigny a ouvert une enquête pour comprendre les circonstances de cette mort, avant de la confier à la section de recherches de la gendarmerie de Reims.
«L'autopsie réalisée à l'institut médico-légal de Reims ne permet pas de déterminer à ce stade la cause de la mort ni de retrouver de trace objective de l'intervention volontaire d'un tiers ayant causé une lésion», a détaillé le procureur dans un communiqué.
Les auditions de témoins se poursuivent afin de déterminer si la mort de l’étudiant était criminelle ou accidentelle. «À ce stade l'enquête reste criminelle, rien n'excluant cette hypothèse, le trajet du défunt depuis son départ de la soirée jusqu'à sa mort restant à préciser pour en comprendre la raison, le sens et les interactions éventuelles avec un tiers», a expliqué Laurent de Caigny.
Disparu samedi vers 23 heures
Alors qu’il faisait la fête avec plus de 400 étudiants issus de son école d’ingénieur dans le Nord, le jeune homme avait été aperçu pour la dernière fois samedi soir, vers 23h. Valentin n’avait pas emporté son téléphone portable, sa carte bancaire et ses papiers d'identité, selon le parquet de Charleville-Mézières, rendant plus délicat le travail d’enquête mené depuis dimanche.
Les recherches pour retrouver sa piste avaient commencé dimanche après-midi et s'étaient poursuivies lundi dès 8h30. Une quarantaine de personnes, dont les gendarmes, les amis les plus proches et les membres de la Croix-Rouge, étaient encore sur place ce mardi.
Aidés par un maître-chien, les enquêteurs sur le terrain se sont concentrés sur une zone s’étalant autour de l’église de Librecy, lieu où le jeune homme avait été vu pour la dernière fois. Un hélicoptère avait même survolé le périmètre selon le quotidien régional L’Union.
Une cellule psychologique a été mise en place pour les proches de la victime après la constatation du décès de Valentin Gomes.