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Marseille : une information judiciaire ouverte après la mort d’un homme dans le métro, lors d’un contrôle

Lorsque les policiers sont intervenus, mercredi 22 septembre, ils ont trouvé la victime «inerte». [Gérard JULIEN / AFP]

Que s'est-il passé, mercredi 22 septembre, dans le métro marseillais ? Un homme de 37 ans, Saïd M'Hadi, a perdu la vie lors du contrôle de son titre de transport. Cinq jours après les faits, ce lundi 27 septembre, une information judiciaire a été ouverte pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

Handicapée à 80% en raison d'un retard mental, la victime, originaire de Bastia, avait emménagé chez sa mère, à Marseille, au moment du premier confinement. Sa famille estimait qu'il bénéficierait ainsi de soins plus adaptés. Décrit comme «doux et pacifique» par sa soeur, Saïd M'Hadi se serait montré «agité, virulent et violent», tentant «de se soustraire au contrôle», selon les éléments transmis par le parquet à France 3.

Le 22 septembre cet homme, mesurant 1m82 pour environ 100kg, aurait ainsi été «amené au sol» afin d'être maîtrisé. Selon l'avocat de la Régie des transports métropolitains (RTM), Philippe Duteil, onze agents étaient présents lors du drame et «trois à cinq» seraient intervenus physiquement. Tous ont été entendus le soir-même, sans qu'aucune garde à vue ne soit décrétée.

La procureure de la république de Marseille, Dominique Laurens, précise que lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux ce jour-là, Saïd M'Hadi était déjà «inerte». Il est décédé «malgré une longue tentative de réanimation» de la part des pompiers et aurait succombé à «un syndrome asphyxique de mécanisme indéterminé au temps de l'autopsie».

L'ouverture de cette information judiciaire va permettre à la famille de se constituer partie civile, mais aussi d'accéder au dossier. Leur avocat, Fabrice Giletta, a notamment l'intention de faire appel à la vidéosurveillance, en consultant les images des caméras installées dans la station de métro Joliette, là où se sont déroulés les faits.

Pour Khadija M'Hadi, cette information judiciaire «est une bonne nouvelle», même si elle entrave le processus de deuil de la famille. La soeur aînée de la victime souligne en effet qu'il est difficile de ne pas pouvoir enterrer le corps de son frère dans l'immédiat : il est conservé par la justice pour les besoins de l'enquête.

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