Vendredi 24 septembre, un jeune homme âgé de 24 ans a été condamné à neuf mois de prison par le tribunal correctionnel de Versailles après avoir été interpellé dans la semaine, suite à des transactions illégales effectuées dans l’Établissement pénitentiaire pour mineurs de Porcheville (Yvelines).
Employé comme agent de maintenance depuis moins d’un an, le jeune homme avait pour tâches d’effectuer des petites réparations électriques ou des fuites, comme le précisent nos confrères du Parisien. Ce poste permettait ainsi au fournisseur de faire passer et entrer illégalement des objets interdits. Grâce à la proximité qu’il avait avec les jeunes détenus, il pouvait ainsi réaliser ses échanges.
Toutefois, il a manqué de discrétion dans cet Établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Porcheville, qui abrite une soixantaine d’enfants âgés 13 à 18 ans. En effet, après que les soupçons contre lui se soient intensifiés, il a finalement été dénoncé à la police par la direction du centre.
Placé sous surveillance
Les enquêteurs du commissariat de Mantes-la-Jolie l'ont alors placé sur écoute téléphonique. Le résultat a confirmé la culpabilité du jeune homme. Lundi 20 septembre, ce dernier a donc été interpellé sur son lieu de travail, à 14H30, comme l’indique 78actu. Après avoir procédé à sa fouille, les autorités ont retrouvé sur lui un peu plus de 12 grammes de cannabis camouflés dans ses habits.
L’homme, qui réalisait ses transactions grâce à des «PCS» qui sont des cartes prépayées au moyen de coupons, était généralement payé par les familles des détenus. Il se contentait de recevoir les commandes passées par ces dernières, puis livrait avant de se faire rémunérer.
De plus, lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé plusieurs boîtes de téléphones vides, ainsi qu’une balance et des petits sachets de conditionnement pour y compacter la drogue. Des faits qu’il a reconnu durant son audition et qu’il regrette aujourd’hui.
Prison ferme
«Je regrette totalement. C’était des menaces des jeunes, de la pression… Maintenant, il faut que je me remette droit dans mes baskets», a-t-il expliqué au tribunal de Versailles. Le président de l’audience lui a répondu qu'il était «triste d’avoir un boulot et de le gâcher comme ça».
Le jeune homme n’échappe pas aux barreaux, puisqu’il vient d’écoper de neuf mois de prison ferme avec une incarcération qui prend immédiatement effet.