Quatre hommes ont été arrêtés mardi, peu avant midi à Nantes, alors qu’ils étaient en train d’égorger des moutons en pleine rue pour la fête de l’Aïd-el-Kebir. Ils avaient accroché les dépouilles sur un grillage.
Deux animaux avaient déjà été tués et un troisième se trouvait dans un fourgon qu’ils avaient stationné à proximité, lorsque la police est intervenue. Les quatre hommes, présentés par Ouest-France comme «d’origine algérienne» ont expliqué avoir acheté les bêtes à un éleveur.
Ils «ont assuré que les moutons n’avaient pas souffert dès lors qu’ils étaient tournés vers la Mecque quand l’égorgement a eu lieu», a indiqué à nos confrères une source proche du dossier. Les individus ont reconnu les faits de cruauté envers les animaux et ont reçu une convocation du tribunal de Nantes. L’animal qui n’avait pas encore été tué a été confié à une association de protection.
L’abattage rituel des moutons pour les fêtes musulmanes, qui consiste à ne pas étourdir l’animal avant sa mort, est autorisé par dérogation par la loi. Seuls les abattoirs agréés en ont la possibilité. Des égorgements illégaux se pratiquent parfois néanmoins, notamment lorsque les familles ne souhaitent pas ou ne peuvent pas acheter la viande chez le boucher.