En reconnaissant le changement de sexe d’un détenu, la justice a placé le centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses dans l’embarras. Son transfert dans le quartier de la prison réservé aux femmes a été acté, mais les surveillantes se retrouvent à fouiller une prisonnière qui a toujours ses attributs masculins.
Incarcéré depuis un peu moins d’un an en tant qu’homme, le détenu a réalisé les démarches nécessaires devant la justice pour que son changement de sexe soit validé. Ce qui est le cas depuis le 9 avril. Mais ses opérations physiques ne sont pas toutes achevées. Ainsi, si le haut de son corps a été transformé pour être identifié à celui d’une femme, ce n’est pas encore le cas de la partie inférieure, rapporte La Dépêche du Midi.
Placée en isolement pour éviter les problèmes avec les détenus masculins, la désormais prisonnière a pu être transférée dans le bâtiment des femmes, depuis la décision judiciaire. Elle dort seule en cellule mais côtoie les autres condamnées pour les activités.
Des fouilles intégrales sur une personne de sexe opposé
«Légalement, les gestes professionnels ne peuvent être réalisés que par un personnel de même sexe», décrit le représentant du syndicat pénitentiaire des surveillant(e)s (SPS). «Ces agentes sont sidérées à l’idée de devoir pratiquer des fouilles intégrales sur une personne de sexe opposé, ou tout du moins, possédant les attributs de genre masculin, en l’espèce : un pénis et des testicules».
Une lettre a été envoyée au procureur de la République afin de déterminer quelle solution légale serait la plus appropriée. Le syndicat propose un transfert dans une prison ayant un quartier adapté, comme à Fleury-Mérogis.