Bernard Tapie et son épouse ont été violentés dans la nuit de samedi à dimanche par quatre hommes qui se sont introduits dans leur maison de Seine-et-Marne avant de prendre la fuite avec des bijoux.
Vers minuit et demi, à Combs-la-Ville, le couple a été surpris dans son sommeil par des agresseurs encagoulés et vêtus de combinaisons noires, qui les ont attachés avec des câbles électriques et frappés, a relaté une source proche de l'enquête.
L'homme d'affaires de 78 ans a notamment reçu «un coup de matraque sur la tête», mais les deux victimes n'ont pas été hospitalisées, a précisé la procureure de Melun, Béatrice Angelelli, qui a ajouté que des bijoux avaient été dérobés.
L'épouse de Bernard Tapie, qui a reçu des coups au visage, est parvenue à se défaire de ses liens pour se rendre chez une voisine d'où elle a donné l'alerte, selon une source proche de l'enquête. Elle a été transportée à l'hôpital pour consultation.
«Dominique a été accompagnée par le Samu aux urgences de Fontainebleau, d’où elle devrait sortir ce matin. Elle a reçu plusieurs coups mais elle va bien», a déclaré le petit-fils de l'ancien député et ex-ministre de la Ville, Rodolphe Tapie.
Entrés par une fenêtre du premier étage
«Mon grand-père a refusé d’être emmené, il est resté chez lui, il est KO, très fatigué. Il était assis sur une chaise, il a reçu un coup de matraque», a-t-il ajouté. Selon Rodolphe Tapie, quatre agresseurs ont pénétré chez ses grands-parents.
Entrés par une fenêtre du premier étage, ils ont dérobé deux montres, dont une Rolex, des boucles d'oreilles, des bracelets et une bague, selon une source proche de l'enquête.
La Police judiciaire de Versailles a été saisie de cette enquête pour vol aggravé avec violences et séquestration.
Bernard Tapie souffre d'un double cancer de l'estomac et de l'œsophage. A l'automne, son procès en appel pour escroquerie dans l'affaire de l'arbitrage controversé du Crédit Lyonnais de 2008 avait été renvoyé en raison de son état de santé, sa maladie ayant «très gravement progressé».
Lors d'une audience fin mars, son avocate a cependant confirmé qu'il était «déterminé» à être présent à la reprise du procès prévue en mai.