L'homme de 26 ans a été placé en détention provisoire. Il a avoué avoir secoué son bébé de deux mois, décédé samedi 16 janvier à l'hôpital de Reims. Après 48 heures de garde à vue, sa compagne a été «totalement» mise hors de cause.
Le jeune père de famille «a reconnu avoir secoué brusquement le bébé à deux reprises», a indiqué le procureur de la République. La mère, constatant que l'été de santé du bébé se dégradait, a emmené son enfant au CHU de Reims (Marne) dans la nuit du 13 au 14 janvier. Deux jours plus tard, le nourrisson est décédé après avoir succombé à des lésions intra-crâniennes et céphaliques, selon les observations constatées sur le corps du nouveau-né à l'autopsie.
Le père de 26 ans a été mis en examen par le parquet de Reims vendredi 21 janvier pour «violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans sans intention de la donner», puis écroué dans l'attente de son procès selon les informations publiées par l'Union. Le suspect n'a pas d'antécédents judiciaires et était bien intégré socialement. Il a cependant admis durant sa garde à vue avoir un comportement «impulsif» et «colérique», qui s'est notamment manifesté une fois envers sa compagne.
Cet habitant d'Épernay, en couple depuis 2019, risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. La mère de famille a été laissé libre après sa garde à vue et est mise hors de cause par la justice. Une étude menée par le CHU de Dijon et l'Inserm publiée en décembre 2020 a constaté une hausse de 50% des hospitalisations d'enfants de 0 à 5 ans pour violences physiques durant le premier confinement, en avril et mai dernier. Selon cette étude, 1,79% des enfants hospitalisés pour maltraitance en 2020 sont décédés.