Si Armel Le Cléac'h et Alex Thomson se livrent un sprint final intense en mer, un Australien a virtuellement coiffé au poteau les deux skippers expérimentés en franchissant, depuis son salon, mardi la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne de son tour du monde sur Virtual Regatta.
Soixante-douze jours, deux heures, vingt-trois minutes et dix secondes, c'est le temps qu'il a fallu à Matthew Johnston pour achever son «Everest des mers». Deux jours de mieux que le précédant lauréat de ce jeu en ligne gratuit ou payant, moyennant quelques euros, pour acheter des options comme un pilote automatique ou des voiles supplémentaires.
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«Selon la météo et le vent, je mettais mon réveil à 2H30 du matin»
«Je suis super content, c'est génial. Pourtant j'ai fait un mauvais départ mais finalement j'ai réussi», s'est réjoui ce passionné de voile originaire d'Adélaïde. Pour devancer les plus de 450.000 autres inscrits à cette épreuve virtuelle, Matthew, 38 ans, a opté pour la "même route qu'Alex Thomson", actuel deuxième du vrai Vendée Globe.
«Une fois avoir passé le Cap Horn avec les vrais leaders, j'ai pris une option au pot au noir qui a fonctionné et j'ai pu me détacher», explique cet ingénieur. Un travail de longue haleine pour ce père de trois enfants. Il a consacré à «Mangina», son monocoque de soixante pieds, «jusqu'à six heures par jour».
«Selon la météo et le vent, je mettais mon réveil à 2H30 du matin. A Noël je n'ai pas eu besoin de me lever en revanche le jour l'an le réveil a un peu piqué». «Ma femme disait que j'avais une addiction mais elle m'a quand même soutenu», confie-t-il.