À la peine depuis le début de ces JO, les sportifs français rivalisent d’excuses plus ou moins recevables pour tenter d’expliquer la mauvaise passe qu’ils traversent. Florilège.
Pour Kristina Mladenovic, c’est la faute des vêtements
Le premier coup de gueule tricolore à Rio est signé Mladenovic. Après sa défaite au 1er tour du double féminin avec Caroline Garcia, la jolie blonde a critiqué publiquement sa Fédération nationale, en partie responsable à ses yeux de leur élimination prématurée. Motif de la discorde : l’oubli de la FFT de préciser aux deux joueuses tricolores un point du règlement vestimentaire les obligeant à évoluer avec une tenue de couleur identique. Résultat, Caroline Garcia a été contrainte de porter une robe à l’envers pendant l'ensemble du match face à la paire japonaise. « Merci à notre fédé de nous avoir mis dans de bonnes conditions de jeu et de s’être renseignée sur le règlement. Ce scénario hors court nous a coûté beaucoup d’énergie (…). », a-t-elle écrit sur Twitter.
..merci à notre @FFT si incompétente pr nous avoir gâché ce moment de sport si important dans nos carrières respectives @CaroGarcia et moi!
— Kristina Mladenovic (@KikiMladenovic) 6 août 2016
Pour les judokas, c’est la faute des arbitres
Rapidement sortis de leur tableau respectif, les judokas français Priscillia Gneto et Pierre Duprat ont mis tous les deux en cause l’arbitrage pour expliquer leur déroute. Pour la première, disqualifiée pour s’être rendue coupable d’un geste proscrit par le règlement, l’excuse n’est pas recevable. « Il n’y a pas de scandale », a même observé le président de la fédé française de judo Jean-Luc Rougé. La frustration de Duprat, dont l’adversaire russe n’a jamais été pénalisé lors du combat malgré sa faible propension à attaquer, paraît en revanche plus légitime. « Quand il n’y a pas une décision par ippon, de toute façon ça n’appartient qu’à l’arbitre. Et ça se voit sur le match. J’ai tout fait. J’étais le premier sur les attaques, le premier sur les mains. Aucune pénalité. Une fois dans le match, il a été le premier sur les mains, il m’a mis à genou et j’ai pris la pénalité de suite. », a-t-il expliqué.
Pour les handballeuses, c’est la faute du parquet
Après les vêtements et les arbitres, c’est l’état du parquet qui a été pointé du doigt par la handballeuse Allison Pineau après la défaite des handballeuses contre la Russie. «Il y a des lattes qui sont cassées, des trous des deux côtés du terrain. Cela met un peu en danger les athlètes sur le terrain. Une joueuse a failli se tordre la cheville. Moi pareil. C’est quand même inadmissible dans ce genre de compétition.», avance-t-elle avant d’en remettre une couche sur l’état du ballon du match. «On a dû le changer en seconde mi-temps parce qu’il glissait», a-t-elle souligné.
Pour Camille Lacourt, c’est la faute du dopage
«Ça me déplaît d’être battu par un Chinois. En même temps, je vois le podium du 200m libre, ça me donne envie de vomir. […] Ca me dégoûte de voir des gens qui ont triché sur le podium. Sun Yang, il pisse violet.», clame Camille Lacourt, 5eme de la finale du 100 m dos. Problèmes : le Chinois dont il parle – Xu Jiayu – n’a jamais été contrôlé positif. Et Sun Yang, l’homme qui supposément urine d’une couleur étrange, n’a pas disputé la même course que le Français. Dès lors, quel est l’intérêt de s’en prendre à lui ?