L’atmosphère promet d’être électrique à Pékin. La capitale chinoise s’apprête à accueillir ce samedi l’ouverture du premier championnat du monde de Formule E.
Une discipline révolutionnaire disputée avec des monoplaces 100% électriques et à laquelle va participer Nicolas Prost avec l’écurie e-dams Renault. Le fils d’Alain Prost, qui est lui co-responsable de l’équipe, est excité à l’idée de relever ce challenge, qui devrait valoir le détour.
Qu’est-ce que la Formule E ?
Il s’agit du premier championnat sur circuit à être organisé par le FIA avec des voitures 100% électriques. Chaque pilote dispose de la même monoplace et les courses sont organisés en villes. Et lors des jours de e-Prix, car on ne dit pas Grand-Prix, tout a lieu dans la même journée avec des essais libres le matin, les qualifications par groupes le midi et la course dans l’après-midi.
Et ces courses auront une particularité…
Effectivement puisque pendant la course, chaque pilote dispose de deux voitures et en change au milieu de la course. Ce changement de monoplace va apporter un peu de piment et d’excitation.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
D’un point de vue sportif, ça va être un championnat très relevé avec des très belles équipes et de très bons pilotes. Et puis, j’ai toujours été intéressé par la technologie et son rapport avec l’écologie. Je pense que le sport automobile doit tendre vers quelque chose de plus vert. Je trouve que la Formule E remplit bien son rôle dans ce sens.
Quelles sont les caractéristiques des voitures ?
Au niveau des performances, les voitures vont être plus proches des Formule 3 que des F1. En autonomie, on peut rouler environ trente minutes, en fonction du circuit. En vitesse de pointe, une monoplace peut atteindre jusqu’à 225km/h. Enfin, l’une des principales caractéristiques est le pneu tout temps. On utilise qu’un type de pneu, peu importe la météo. Ce sont des pneus qui ont un bon niveau de performance, même s’ils n’offrent pas le même niveau de grip sur le sec qu’un pneu slick. L’accent n’a pas été mis sur le niveau de performance absolue, mais sur d’autres critères. Cela ne va altérer en rien le niveau du spectacle offert au public. Au contraire, tous ces facteurs devraient plutôt offrir des belles courses.
Ce qui est un des objectifs de cette Formule E…
Il faut que les courses soient agréables à regarder, qu’il y ait du spectacle. Que ce soit un bon show pour le public. Il y aura surement certaines choses à ajuster aussi bien sur les règlements que sur les performances de la voiture. Mais l’idée est d’amener le sport automobile aux gens et de le rendre plus accessible.
Le plateau des pilotes peut aussi aider la discipline à se faire connaître…
Quand on a une base de noms connus, en tout cas de pilotes de renoms, ça permet de donner une légitimité au championnat. Ça va aider à le promouvoir. Mais dans les années à venir, il faut qu’il arrive à se faire par lui-même, en offrant du spectacle et des belles courses.
Quel bilan tirez-vous des essais d’avant-saison ?
L’équipe e-dams Renault a fait un super boulot. On a été généralement bien placés lors des essais. Mais avoir réalisé de bons essais ne nous garantit pas d’être bien en course. Il faut rester vigilant et continuer de bien travailler. On est optimiste, mais réaliste.
Quels seront vos ambitions pour cette première saison ?
Notre objectif est de nous battre pour le titre aussi bien pilote, que par équipes. Mais ça ne veut pas dire qu’on sous-estime nos adversaires au contraire. D’autant que tous les pilotes peuvent jouer la gagne au départ de la course. On est tous sur un même pied d’égalité.