La station spatiale que la Chine ambitionne de mettre en service en 2022 pourra accueillir jusqu'à six astronautes et sera habitée pendant au moins dix ans, a rapporté l'agence Chine nouvelle jeudi soir, après le tir réussi d'un laboratoire spatial.
«Après la construction de la station spatiale, les vols habités deviendront normaux, ce qui veut dire que la Chine enverra chaque année dans l'espace au moins six astronautes répartis en deux groupes», a déclaré à l'agence de presse d'Etat l'ingénieur en chef du programme de vols habités, Zhou Jianping.
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Un premier module central en 2018
Un premier module central doit être lancé vers 2018, puis la construction de la station s'étalera jusqu'en 2020, avant une entrée en service comme prévu en 2022, a précisé de son côté Zhu Zongpeng, responsable du programme de laboratoires spatiaux. Les astronautes pourront rester sur place pour des missions de plus d'un an, a-t-il ajouté.
La station, d'un poids de 60 tonnes, sera constituée de trois parties principales. Nettement plus petite que l'actuelle station spatiale internationale, qui pèse environ 450 tonnes, elle pourra s'arrimer au plus à deux autres vaisseaux habités et à un vaisseau non habité, selon M. Zhou.
«Une alternative prometteuse»
A titre de comparaison, l'ISS, qui doit fonctionner au moins jusqu'en 2024, accueille d'ordinaire six personnes. Etats-Unis, Russie, Canada, Japon et l'Agence spatiale européenne sont partenaires de ce projet dont le premier lancement dans l'espace remonte à 1998. Avec le départ à la retraite de l'ISS, «la station spatiale chinoise offrira une alternative prometteuse, la Chine étant alors le seul pays doté d'une station spatiale permanente», a souligné l'agence Chine nouvelle.
La Chine a réussi jeudi soir le lancement, depuis la base de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest), de son deuxième laboratoire spatial, baptisé Tiangong-2. Deux astronautes y prendront place à une date encore indéterminée afin de mener des expériences scientifiques. Cette mission doit aussi permettre à la Chine de parfaire sa maîtrise des rendez-vous spatiaux avant le déploiement de sa station habitée.