Il pourrait bientôt être possible d'effectuer le voyage vers Mars en six semaines, contre dix-huit mois actuellement. La Russie vient d'annoncer qu'elle allait tester dès 2018 un moteur nucléaire, qui pourrait équiper un vaisseau spatial capable d'amener les premiers humains sur la planète rouge.
Moscou entend ainsi prendre une avance décisive sur les Etats-Unis et l'Europe en devenant la première puissance spatiale à emmener des astronautes sur Mars. Si la Russie a misé sur un moteur nucléaire, c'est qu'il pèserait moitié moins que les moteurs à propulsion chimiques qui équipent les vaisseaux spatiaux actuels, pour une puissance égale.
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Le voyage retour depuis Mars enfin possible ?
Il serait ainsi possible d'embarquer d'avantage d'équipements et de provisions, ce qui simplifierait les voyages lointains vers la planète Mars. Et, le vaisseau étant plus léger, il irait surtout bien plus vite. De plus, alors que les moteurs à propulsion chimiques nécessitent de mettre en place une trajectoire préetablie, un moteur nucléaire permettrait à l'équipage du vaisseau de manoeuvrer une fois dans l'espace. Mais l'atout majeur serait qu'un tel moteur rendrait possible le voyage retour vers la Terre, contrairement aux moteurs qui équipent actuellement les vaisseaux spatiaux.
En 1959, la Nasa avait elle aussi lancé un programme visant à développer des moteurs nucléaires, en collaboration avec le Comité américain de l'énergie atomique. Mais il avait été interrompu en 1973, après que plusieurs prototypes ont été développés. Si la Russie parvenait à envoyer des hommes sur Mars avant les Etats-Unis grâce à un moteur à propulsion nucléaire, l'agence spatiale américaine pourrait bien s'en mordre les doigts.