Rien n'arrête la Chine dans sa lutte face aux grandes puissances spatiales que sont les Etats-Unis, la Russie ou l’Europe. Sa future station spatiale habitée, qui doit entrer en service en 2023, disposera d’un télescope spatial 300 fois plus puissant que Hubble.
L’annonce a été faite par Zhang Yulin, le chef de ce programme sur lequel la Chine fonde d’énormes espoirs, autant pour la science que pour son prestige. Devant la presse, il a expliqué que la station sera équipée d’un module optique comparable à «Hubble», le célèbre engin lancé par la Nasa en 1990 et dont les observations surclassent bon nombre de télescopes au sol.
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Le «Hubble» chinois promet des résultats encore plus vertigineux puisqu’il devrait disposer d’un champ de vision 300 fois supérieure à celui d’Hubble selon ses promoteurs, quand bien même son miroir, 2 mètres de diamètre, aura une taille similaire à celle du télescope américain. Mais il disposera d’un avantage de taille par rapport à l’engin de la Nasa. En effet, il se trouvera à quelques mètres en orbite autour de la station spatiale afin de faciliter sa maintenance par les astronautes chinois eux-mêmes. Ce qui évitera à la Chine d’envoyer de couteuses missions d’entretien, comme la Nasa peut le faire depuis 25 ans.
Des connaissances acquises à grande vitesse
Au bout de 10 années en orbite, le module devrait capturer environ 40 % de l'espace avec une précision aussi bonne que Hubble. De quoi permettre à la Chine de rattraper son retard dans le domaine de la connaissance spatiale.
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La station spatiale chinoise qui l'abritera comprendra un module de base, deux laboratoires, un pont d’arrimage pour des satellites et un autre pour les navettes spatiales. Elle devrait être mise en service entre 2023 et 2024.
Du riz et du cresson
Sa construction repose sur le succès de nouvelles fusées chinoises qui seront capables d’embarquer 25 tonnes de matériel en orbite à partir de 2018. Mais les travaux préparatoires sont déjà bien avancé puisqu'une petite station (Tiangong-1) est déjà en orbite et que les missions habitées baptisée Shenzou se succèdent avec succès. La Chine, qui sélectionne actuellement ses astronautes pour Tiangong-2, envisage de faire pousser du riz et du cresson dans l’espace, mais aussi de se livrer à de nombreuses expériences, notamment sur les matériaux.