À l'heure où les conditions météorologiques demeurent instables sur une partie de la France, des perturbations, provoquées par ce que l’on appelle «une goutte froide», sont attendues en milieu de semaine prochaine, engendrant de violents orages et des pluies incessantes.
Après une fin de semaine relativement calme, le temps agité devrait être de retour dans l’Hexagone en milieu de semaine prochaine. Concrètement, l’anticyclone positionné actuellement sur l’Europe centrale devrait reculer sur l’Atlantique.
Un creux dépressionnaire, associé à une dépression nordique plongée vers le Danemark, devrait alors prendre le relais, contournant les hautes pressions par le nord. Ce scénario favoriserait alors la formation de ce que l’on appelle «une goutte froide».
«En altitude, on a une zone de goutte froide, c’est une zone de basse pression en altitude et de températures assez basses, qui amène pas mal de pluies. Cette perturbation est suivie par un ciel de traîne», une zone de mauvais temps alliant pluie et vents forts, avait expliqué en avril dernier Météo-France à CNEWS.
Concrètement, une goutte froide est une poche d'air froid qui apparaît à plus de 5.000 mètres d'altitude et peut s'étendre entre quelques dizaines et un millier de kilomètres.
Un phénomène difficile à prévoir
Lorsqu'elle se positionne sur une zone géographique, la masse d'air froid va alors venir déstabiliser la masse d'air qui se trouve au sol. Ce «conflit» provoque souvent un temps perturbé, avec des averses, parfois composées de grésil jusqu’au sol, associées à de fortes rafales de vent.
Par conséquent, lors d'un croisement entre les masses d'air en altitude, où la température avoisine les -15 à - 20 °C, et les masses d'air au sol, qui peuvent varier entre 20 et 25 °C, l'arrivée d'averses est accélérée. Et ces dernières sont souvent accompagnées de fortes rafales de vent. Ce «choc» peut également générer des remontées d’air plus doux et plus humide en provenance de Méditerranée.
Néanmoins, d'après Météo-France, il est parfois difficile de prévoir les «gouttes froides». «La trajectoire de ces systèmes isolés, qui pilotent la circulation générale, est parfois difficile à appréhender par les modèles météorologiques, ce qui rend la prévision du temps sensible difficile», a encore expliqué le service météorologique français.