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Les typhons se forment plus près des côtes en raison du changement climatique, selon une étude

L'étude «met en évidence des changements significatifs dans le comportement des cyclones tropicaux en Asie du Sud-Est». [WikiImages/Pixabay]

Les typhons, cyclones tropicaux, se forment de plus en plus près des côtes et s'intensifient plus rapidement en Asie du Sud-Est, a révélé une étude menée par des chercheurs américains et singapouriens.

Des résultats inquiétants. Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Rowan et de Pennsylvanie (Etats-Unis) ainsi que de l’Université de Nanyang (Singapour), et publiée ce mercredi, a mis en lumière l’évolution des typhons.

Ces phénomènes naturels, apparentés à des cyclones tropicaux, se forment plus près des côtes en Asie du Sud-Est, s’intensifient plus rapidement et durent plus longtemps au-dessus des terres selon cette étude.  

Cette évolution est dûe en grande partie au changement climatique. L'étude, relayée par la revue scientifique Climate and Atmospheric Science, «met en évidence des changements significatifs dans le comportement des cyclones tropicaux en Asie du Sud-Est».  

Ces changements relevés lors de l’étude incluent «une formation accrue près des côtes et un déplacement plus lent sur les terres, ce qui pourrait poser de nouveaux risques pour la région», ont détaillé les chercheurs.  

«Nous devrions agir pour réduire les émissions»

Les populations côtières et des villes de Hai Pong au Vietnam ou de Bangkok, capitale thaïlandaise, seraient «confrontées à des menaces sans précédent de tempêtes plus durables et plus intenses». 

«Notre étude montre que lorsque les cyclones traversent des océans plus chauds en raison du changement climatique, ils absorbent davantage de vapeur d’eau et de chaleur», a expliqué Benjamin Horton, directeur de l’Observatoire de la Terre de la NTU à Singapour, et co-auteur de l’étude. «Cela signigie des vents plus forts, des pluies plus abondantes et davantage d’inondations lorsque les typhons touchent la terre», a-t-il continué.  

«Nous devrions agir pour réduire les émissions, afin de limiter les futures tempêtes», a insisté Andra Farner, de la School of Earth and Environement de l’Université de Rowan, et autrice principale de l’étude. «Nous devrions agir maintenant pour protéger ces côtes pour l'avenir, qui verra probablement une aggravation de l'impact des cyclones tropicaux indépendamment des émissions futures», a-t-elle précisé.  

La semaine dernière, les pluies intenses provoquées par le typhon Gaemi ont entraîné de graves inondations dans la capitale des Philippines, Manille, et dans certaines parties de la ville de Kaohsiung, à Taïwan. 

Ce typhon, le plus puissant à frapper Taïwan depuis huit ans, a fait au moins cinq morts et des centaines de blessés. Aux Philippines, il a exacerbé les pluies saisonnières et déclenché des inondations et des glissements de terrain qui ont tué au moins 30 personnes. 

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