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Climat : le mois de mai 2024 a constitué le 12e mois d'affilée de record mensuel de chaleur dans le monde

En Inde, les températures ont dépassé les 49 °C. [REUTERS/Amit Dave]

Les records de chaleur s’installent durablement, le mois de mai 2024 est le 12e mois consécutif à battre son record de températures, a indiqué le secrétaire général des Nations unies.

Un an de record. Ce mois de mai 2024 est celui le plus chaud jamais enregistré dans le monde, a annoncé ce mercredi le secrétaire général de l’ONU, citant les données de l’observatoire européen Copernicus. Il est également le 12e mois consécutif à battre son propre record. 

Copernicus a fait l'annonce dans une publication coordonnée avec l'agence météo de l'ONU et un discours du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à New York, dans lequel il a comparé la menace posée par l'humanité à celle de la météorite qui a fait disparaître les dinosaures.

Ainsi, l’observatoire a fait savoir qu’avec cette série de records, «la température mondiale moyenne sur les 12 derniers mois (juin 2023-mai 2024) est la plus élevée jamais enregistrée». Selon les données de Copernicus, cette dernière est «1,63°C au-dessus de la moyenne préindustrielle de 1850-1900».

Une montée des températures instables

L'Inde a notamment fait face à une forte canicule qui a entraîné la mort de plus de 50 personnes en trois jours. À la fin du mois de mai, des températures supérieures à 49 °C ont été enregistrées à New Delhi. 

En mai, la température mondiale moyenne, sur terre et sur les océans, était 1,52°C au-dessus de la norme d'un mois de mai dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Mai 2024 est donc le «11e mois consécutif depuis juillet 2023 à atteindre ou dépasser de 1.5°C» les moyennes de l'ère préindustrielle.

Cette limite de 1,5°C est citée comme objectif dans l'accord de Paris de 2015, signé par la quasi-totalité des pays. Mais une telle anomalie devrait être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat s'est stabilisé à +1,5°C, ce qui n'est pas encore le cas. Il n'est pas impossible que l'année prochaine soit plus froide.

L'année 2024 a été marquée par le phénomène climatique El Niño, qui a accentué depuis un an les effets du réchauffement de la planète. Ce dernier «montre des signes qu'il arrive à sa fin», avait confirmé, ce lundi 3 juin, l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le cycle opposé, La Niña, synonyme de températures mondiales plus fraîches, devrait arriver plus tard cette année, selon l'OMM. Mais ce refroidissement, avertissent les climatologues, pourrait être en moyenne très faible comparé à l'effet réchauffant des émissions de l'humanité.

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