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COP28 : les États-Unis annoncent une contribution de 3 milliards de dollars au plus grand fonds climatique

Joe Biden ne s'est pas déplacé à Dubai pour participer à la COP28. [REUTERS/Amr Alfiky]

Après des années de non-contribution, les États-Unis vont injecter 3 milliards de dollars dans le plus grand fonds climatique, le Fonds vert. La vice-présidente du pays, Kamala Harris, l'a annoncé ce samedi lors de la COP28, qui se déroule à Dubai.

Les Etats-Unis se réveillent concernant le climat. Kamala Harris a annoncé ce samedi lors d'un discours à la COP28, que le pays contribuerait à hauteur de 3 milliards de dollars dans le plus grand fonds climatique, le Fonds vert. Une décision importante puisque le pays le plus riche du monde n'avait pas contribué à un tel niveau depuis 2014 : «Je suis fière d'annoncer un nouvel engagement de 3 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat, qui aide les pays en développement à investir dans la résilience, les énergies propres et les solutions fondées sur la nature», a déclaré Kamala Harris, présente à Dubai en lieu et place du président Joe Biden. Cette décision n'est pas officiellement actée puisqu'il faut encore obtenir l'approbation périlleuse du Congrès américain.

Cette annonce était un signal très attendu pour espérer apaiser les tensions sur la finance internationale, qui constituent un nœud majeur des négociations onusiennes sur la lutte contre le changement climatique.

«Nous sommes à un moment charnière. Notre action collective ou, pire, notre inaction, aura des conséquences pour des milliards de gens pendant des décennies», a déclaré la vice-présidente.

Si la promesse est tenue, les États-Unis deviendraient le premier contributeur au fonds en valeur absolue avec six milliards de dollars. Cependant le Royaume-Uni (5,1 milliards, selon l'ONG NRDC), l'Allemagne (4,9 milliards) et la France (4,6 milliards) contribuent davantage, proportionnellement à leur population.

LE FONDS VERT, QU'EST CE QUE C'EST ? 

Né en 2010, le Fonds vert pour le climat est le plus grand en fonctionnement aujourd'hui. Il finance aussi bien des panneaux solaires au Pakistan que des projets agricoles aux Philippines ou toutes autres initiatives liées visant à aider les pays en développement à se passer des énergies fossiles, ou à s'adapter à un climat plus dangereux. 

Selon le Fonds vert, plus de 4 milliards de dollars ont été déboursés à ce jour et 13 milliards et demi engagés. Mais ses ambitions sont plus grandes : il veut doper son capital, actuellement de dix-sept milliards de dollars, pour le porter à cinquante milliards d'ici 2030.

Depuis l'accord de Paris en 2015, il joue un rôle clé pour réaliser une partie de l'engagement des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an d'aide climatique, une promesse qui n'a probablement été atteinte que l'an dernier.

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