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Printemps, été, automne, hiver… Pourquoi les saisons sont-elles nommées ainsi ?

Le printemps est la saison où la nature s’épanouit à nouveau. [Eakarat/Adobe Stock]

Les saisons filent et défilent. Et à compter de ce mercredi 20 mars, la France accueille le printemps. Une période synonyme du radoucissement du temps et de la fonte des neiges. Mais que veulent dire exactement les noms des saisons ?

Printemps, été, automne, hiver… On connait tous ces quatre saisons dont certaines sont caractérisées par le soleil, le beau temps et la plage quand d’autres sont l’équivalent parfait de la neige, du froid et des pluies orageuses. Mais que veulent dire ces «noms» de saisons ?

Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur l’étymologie de chaque saison, à commencer par «le printemps».

Printemps

En météorologie, cette saison couvre les mois de mars, avril et mai, «c'est-à-dire la période pendant laquelle la durée du jour rallonge et l'ensoleillement progresse dans l'hémisphère Nord», comme le note Météo-France.

Le printemps est composé de deux mots : Prin, issu lui-même du latin primus (premier) et tempus (temps). En analysant la traduction latine du terme, le printemps serait la première saison de l’année.

Et ce n’est pas tout. Selon l’Académie de Dijon, «c’est la saison où la nature s’épanouit à nouveau, et au sens figuré, celle de la première saison humaine, c’est-à-dire de la jeunesse». On retrouve donc l’idée de la «renaissance» puisque c’est au printemps que les arbres développent leur feuillage et allongent leurs rameaux.

Été

Bien qu’ils s’écrivent de la même manière, «été» n’a rien à voir ni avec le passé composé, ni avec le plus-que-parfait de l’auxiliaire «être» et leur étymologie est complètement différente. L’été est en effet la saison la plus chaude de l’année. Elle commence au solstice d’été (en juin) et s’achève à l’équinoxe d’automne (en septembre). En météorologie, elle couvre les mois de juin, juillet et août.

Comme l’explique Le petit Robert, «le mot été vient du latin æstatem «été», de la même famille que œstus «agitation de la mer» et œdes «maison (avec le feu au milieu)». Cette famille latine a donné des mots en rapport avec ces trois sens : estival, estuaire, édifice, édile».

À noter qu’en l’an 1100, on utilisait le terme «ested». Ce dernier caractérisait «la période la plus longue de l’année» sous le règne de Philippe Ier. Puis, ce mot a connu quelques variantes, devenant estet puis esté.

Automne

Troisième saison de l’année, l’automne est la saison de transition entre l’été et l’hiver. En météorologie, cette période commence le 1er septembre et s'achève le 30 novembre.

«Comme le printemps, l'automne est en général une saison de contrastes : les journées froides et parfois humides, de plus en plus nombreuses, alternent avec des journées encore douces, parfois orageuses, au gré de la position des anticyclones et des dépressions, et donc des flux dominants sur l'Hexagone», peut-on lire sur le site de Météo-France.

Mais pourquoi cette saison s’appelle-t-elle ainsi ? En effet, «automne» provient d’un emprunt tardif au latin qui a eu lieu dès le 8e siècle.  Ce mot serait issu du latin «autumnus», «auctumnus» ou encore «autumnum». Ces termes se rapprocheraient du verbe latin «augere» qui signifie «augmenter» ou «enrichir», ce qui renvoie à l’idée de la récolte.

À noter qu’en ancien français, l’automne s’appelait «gaïn» puis «gain». Ce mot veut dire littéralement «temps de la récolte».

Hiver

La pluie, la neige et la baisse des températures… L’hiver renvoie avant tout au froid. C’est la 4e et dernière saison de l’année qui s'étend de décembre à février. Dans l’ancien français, cette saison s’appelait «iver» ou «ivern».

Comme les autres saisons, hiver est emprunté du bas latin «hibernum». Comme l’indique l’Académie française, il s’agit de l’abréviation de la locution du latin classique «hiems», devenu plus tard «hibernum tempus», soit saison hivernale en français, caractérisant des températures «froides».

Mais pourquoi a-t-on remplacé le «m» dans hiems par un «b» dans hibernus ? «Le facétieux linguiste suisse Adolphe Pictet, qui eut pour élève Ferdinand de Saussure, s’étonnait de la parenté entre le b de hibernus et le m de hiems. Il ne voyait pour l’expliquer que les rhumes provoqués par les froids de l’hiver qui font prononcer les m comme des b : J’ai un rhube», a raconté l'Académie française notant que «l’hiver et la neige furent longtemps perçus comme des ennemis du genre humain». 

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