Menacé de disparition totale à l'état sauvage, le dragon des prairies sans oreilles a été localisé en février dernier en Australie. La dernière observation remontait à plus de 50 ans.
Tout n'est pas perdu pour le dragon des prairies sans oreilles (Tympanocryptis pinguicolla). Ce petit lézard, observé pour la dernière fois en 1969, a été à nouveau localisé en février dernier à l'ouest de Melbourne, en Australie. Ce dimanche 25 juin, les autorités ont annoncé la bonne nouvelle, en gardant toutefois le site de découverte secret, afin de protéger l'animal.
Répertorié en danger critique d'extinction, ce reptile faisait l'objet de recherches intenses depuis des dizaines d'années, jusqu'ici en vain. Le nombre de dragons des prairies sans oreilles a drastiquement diminué en raison de la dégradation de son habitat par l'activité humaine, mais aussi à cause des prédateurs, comme le chat sauvage, et du réchauffement climatique.
Some good news for your Sunday. This little guy is a Victorian grassland earless dragon.
One hasn’t been seen in Victoria for over 50 years and was thought to be extinct in the wild - until now. pic.twitter.com/jtOyTe2JHx— Tanya Plibersek (@tanya_plibersek) June 25, 2023
Une situation qui a fait craindre aux experts la disparition totale de ce lézard d'environ 15 cm à l'état sauvage. Finalement, il n'en est rien mais, il reste «probablement le reptile le plus menacé au monde», a tempéré la directrice de l'organisation Zoos Victoria, Jenny Gray, auprès du média australien The Age.
Voilà pourquoi les scientifiques ont pris la décision de collecter 16 dragons des prairies sans oreilles au sein de la population découverte en février, afin de les inclure dans un programme d'élevage au zoo de Melbourne. L'objectif est de favoriser leur reproduction pour permettre par la suite une réintroduction plus importante dans leur milieu naturel.
Les autorités locales et fédérales ont en outre prévu d'investir 188.000 dollars (environ 115.300 euros), dans l'espoir de dénicher d'autres populations de dragons des prairies sans oreilles. Cet argent doit notamment permettre de faire intervenir des chiens de détection qui constituent un «moyen efficace et non invasif» de trouver l'animal, selon Tanya Plibersek, ministre fédérale de l'Environnement.