D’après un rapport scientifique publié avec l’appui de l’ONU, la couche d’ozone est sur la bonne voie pour se rétablir en quatre décennies.
Bonne nouvelle pour l’environnement. Ce lundi 9 janvier, des scientifiques ont publié un rapport sur l’état de la couche d’ozone, sous l’égide de l’ONU. Et cette couche, qui protège la Terre des radiations solaires dangereuses pour les êtres humains, serait «en bonne voie» pour se reconstituer, le temps de quatre décennies.
«L’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l'ozone a permis de préserver la couche d'ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil», ont écrit les experts dans leur rapport.
Provoqué par la pollution d’origine humaine, le trou de la couche d’ozone a rapidement inquiété les scientifiques qui ont alerté le monde entier. En 1987, le Protocole de Montréal a été signé et ratifié par 195 pays avec pour objectif de réduire la quantité de chlorofluorocarbures, principale cause de la formation du trou, dans l’atmosphère.
«Si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l’apparition du trou dans la couche d’ozone) d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde», selon l’ONU environnement.
La potentielle menace des nouveaux projets
Si les scientifiques sont plutôt positifs, ils sont tout de même inquiets par rapport à des projets de géo-ingénierie et leurs effets indésirables.
Ces projets ont pour but de lutter contre le réchauffement climatique. L’un d'eux souhaiterait injecter des milliards de particules de soufre au niveau de la couche supérieure de l’atmosphère ou encore rajouter des aérosols dans la stratosphère pour renvoyer une partie des rayons de soleil.
D’après John Pyle, co-président du panel scientifique qui travaille sur l’ozone pour l’ONU, ces idées pourraient «avoir pour conséquence une grave baisse du niveau de l’ozone».