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Typhon, ouragan, cyclone : quelles différences  ?

Alors qu'il s'approche des côtes de la Floride, l'ouragan Idalia a été relevé en catégorie 4 sur 5 ce mercredi 30 août. [NOAA/Handout REUTERS]

Ouragan, typhon ou cyclone ? Plus ou moins destructrices, ces perturbations atmosphériques se forment chaque année au-dessus des océans tropicaux. On leur donne différents noms mais ils renvoient en réalité à un seul et unique phénomène.

L'ouragan Milton devrait toucher terre en Floride aux Etats-Unis ce mercredi 9 octobre. Classé en catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, cet ouragan devrait causer d'importants dégâts selon le Centre américain des ouragans (NHC). 

Autre préoccupation pour les prochains jours : l'ouragan Kirk, quoiqu'en catégorie 1 sur l’échelle de Saffir-Simpson, soit la plus basse. Avec des vents de 119 à 153 km/h, il devrait perdre ses caractéristiques tropicales mardi, avant de poursuivre sa route vers la France, et d’engendrer des vents tempétueux et de fortes pluies entre mercredi et jeudi sur le nord-ouest du pays.

Outre les ouragans, deux autres types de perturbations peuvent exister dans les zones tropicales pour désigner un seul et unique phénomène météorologique extrême : le typhon, l’ouragan et le cyclone tropical. Toutefois, l’appellation se différencie selon la localisation et le niveau de danger du phénomène en question.

«Les termes typhon, ouragan et cyclone tropical recouvrent tous les trois la même réalité : ils désignent un phénomène tourbillonnaire des régions tropicales (entre 30° N et 30° S) accompagnés de vents dont la vitesse est supérieure ou égale à 64 nœuds c'est-à-dire 118 km/h (soit une force 12 sur l'échelle de Beaufort)», note Météo-France.

Une dépression tropicale

Tout d’abord, les violentes perturbations atmosphériques surgissent lorsque la température de l’océan s’élève dans les 60 premiers mètres pour permettre une évaporation intense et des transferts d’humidité de l’océan vers l’atmosphère.

Les trois perturbations commencent par une dépression tropicale, une perturbation cyclonique dont la vitesse de vent est inférieure à 63 km/h. Dès lors que l’intensité du vent passe ce cap, on atteint le stade de tempête tropicale. Lorsque les rafales dépassent 117 km/h, on parle alors de cyclone.

Toutefois, la désignation du type de phénomène varie selon l’endroit du globe où il se produit. «Le terme cyclone ou cyclone tropical est réservé à l'océan Indien et au Pacifique sud. On parle en revanche d'ouragan en Atlantique nord et dans le Pacifique nord-est et enfin de typhon dans le Pacifique nord-ouest», affirme Météo-France.

Concrètement, en Atlantique nord et dans le Pacifique nord-est, les tempêtes portent le nom «d’ouragan» (ou Hurricane en anglais en référence à Hunraken, nom du dieu du mal dans les Caraïbes) lorsque l’intensité du vent dépasse les 119 km/h. Ce phénomène est divisé en cinq catégories selon la force des rafales.

Pour classer l’ouragan selon son intensité, les météorologues utilisent l’échelle de Saffir-Simpson.

Des tourbillons qui s'étendent de 500 à 1.000 km

Dans la région nord-ouest du Pacifique, ces mêmes tempêtes sont appelées «typhons». Ce terme vient du chinois «t’ai fung», qui signifie «grand vent», qui a donné l'indien toofan, l'arabe tufan, le portugais tufão et l'anglais typhoon.

En parallèle, dans le sud-est de l’océan Indien, dès lors que les rafales se situent entre 131 km/h et 180 km/h, il s’agit d’un «cyclone tropical». De 180 km/h à 239 km/h, on parle alors d’un «cyclone tropical intense». Au-delà de 239 km/h, le cyclone devient «très intense».

Par ailleurs, les cyclones peuvent être très dévastateurs et leurs conséquences peuvent être terribles, d’où l’importance des actions de prévention.

Même si les appellations se différencient, ces trois termes caractérisent un tourbillon de pression centrale très basse qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre (hémisphère sud) ou dans le sens inverse (hémisphère nord).

Ces tourbillons se déplacent à une vitesse de 20 à 30 km/h et s’étendent sur 500 à 1.000 km. Les vents les plus violents se rencontrent autour de l’œil, une zone d’accalmie.

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