Un séisme de magnitude 7,6 a eu lieu ce dimanche 11 septembre dans l'Est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, faisant au moins sept morts, plusieurs blessés graves et entraînant des dégâts sur des bâtiments.
Des dégâts considérables et des morts. A l’autre bout du monde, un séisme d’une grande violence a fait trembler les terres de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Bilan : sept morts et plusieurs blessés graves.
La députée Kessy Sawang a indiqué à l'AFP que dans sa circonscription au moins deux personnes sont mortes dans des villages de montagne reculés et qu'au moins quatre autres, dans un état critique, ont été transportées par avion à l'hôpital.
«Les dégâts sont considérables», a-t-elle affirmé, ajoutant qu'un glissement de terrain a enseveli des maisons et «scindé» en deux un village dans lequel les habitants ont «perdu leurs habitations».
Des sites coupés du monde
Dans la ville voisine de Wau, le site minier de Koranga a annoncé que trois mineurs sont morts après avoir été ensevelis. Dans cette région, les moyens de communication sont limités et les routes goudronnées peu nombreuses, ce qui complique les opérations de secours et l'évaluation des dégâts.
De petites compagnies aériennes et des organisations de missionnaires ont pris part au transport aérien de certains blessés dans la jungle.
«C'est très difficile, le terrain, le temps. C'est un défi», a déclaré Nellie Pumai de Manolos Aviation, qui a transporté un blessé et tente de retourner sur place.
Les habitants des villes du Nord du pays, situées près de l'épicentre, ont fait état de fortes secousses en milieu de matinée qui ont fissuré les routes et détaché les revêtements des bâtiments.
La société de communication DataCo, qui appartient à l'Etat, a affirmé connaître de «multiples perturbations» au niveau d'un câble de communication sous-marin ainsi que du câble PIPE Pacific Cable 1 qui relie Sydney à l'île de Guam dans le Pacifique, un territoire américain.
Des secousses jusqu’à 480 km
Dans la ville de Goroka, située dans la région montagneuse de l'Est du pays, des vidéos envoyées par des habitants à l'AFP ou publiées sur les réseaux sociaux ont montré des stores et des fenêtres tombant des murs de l'université fissurés par la secousse.
- Université de Goroka endommagée par un tremblement de terre massif de magnitude 7.6 en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
pic.twitter.com/xPfr0g96tC— (@NewsInt_) September 11, 2022
Des habitants de Madang et Lae, villes proches de l'épicentre, ont affirmé à l'AFP que la secousse a été particulièrement puissante.
«Très forte», même a déclaré Hivi Apokore, qui travaille dans un établissement touristique, le Jais Aben Resort, près de Madang : c'était comme si «tout était comme à la surface de la mer, flottant».
Le tremblement de terre a été ressenti jusqu'à la capitale Port Moresby, située à environ 480 kilomètres de là.
Evaluation difficile des dégâts
L'Institut américain d'études géologiques (USGS), qui avait initialement émis une alerte au tsunami, l'a rapidement levée.
L'USGS a toutefois signalé qu'il pourrait y avoir «des fluctuations mineures du niveau de la mer dans certaines zones côtières».
Le Premier ministre James Marape a exhorté la population à demeurer prudente et à se réfugier sur les hauteurs.
Il a fait part de son inquiétude après cet «important» tremblement de terre, affirmant que l'ampleur des dégâts humains ou matériels n'avait pas encore été établie dimanche dans les régions les plus touchées.
L'état des aéroports régionaux n'a pas encore été établi.
Le tremblement de terre s'est produit à une profondeur de 61 kilomètres, à environ 67 km de la ville de Kainantu, a indiqué l'USGS.