A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le gouvernement a annoncé le renforcement des aides pour remplacer les chaudières à gaz par des systèmes qui utilisent des énergies renouvelables.
Des mesures qui viennent compléter le dispositif existant dans le cadre du «plan de résilience pour sécuriser nos approvisionnements et sortir de notre dépendance aux énergies fossiles» afin d’aller vers la disparition des «passoires énergétiques».
La première mesure concerne le remplacement des chaudières à gaz ou au fuel par une chaudière qui utilise des énergies renouvelables. Depuis le 15 mars, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements MaPrimeRénov’ propose une augmentation de 1.000 euros pour les ménages qui peuvent y prétendre.
La deuxième mesure concerne l’installation de modes de chauffage propre, comme des pompes à chaleur ou des chaudières biomasse. Le ministère de la Transition écologique propose un accompagnement financier qui pourra désormais atteindre 9.000 euros. Attention, la mesure n’est active que jusqu’à la fin de l’année 2022.
Sortir de la dépendance au gaz russe
Par ailleurs, la ministre Barbara Pompili a également annoncé la fin de l’aide allant jusqu’à 1.200 euros, accordée pour le remplacement d’un système de chauffage par une chaudière à gaz très haute performance énergétique à partir du 1er janvier 2023, afin de «ne plus inciter les ménages à rester dépendants du gaz». Une mesure qui vient s’inscrire dans la stratégie de sortie de la dépendance au gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine.
Un dispositif complet
Ces mesures viennent donc compléter le dispositif déjà existant, qui comprend l’aide MaPrimeRénov’, pour le remplacement des chaudières et l’isolation des logements, l'Éco-prêt à taux zéro, qui est un prêt à hauteur de 50.000 euros pour financer la rénovation énergétique des logements, valable jusqu’au 31 décembre 2023 pour les personnes éligibles, ainsi que les primes «Coup de pouce» et les chèques énergies qui permettent d’aider les foyers les plus modestes à payer leurs factures d’énergies ou leurs travaux de rénovation.
Il est également possible de bénéficier d’une TVA à 5,5% pour certains travaux de rénovation énergétique, ou encore d’être exonéré de taxe foncière dans certaines collectivités pour les propriétaires qui réalisent des travaux d’économie d’énergie. Enfin, quelques aides locales sont proposées par des régions ou des communes, dont le recensement est indiqué sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL).