Le ministre en chef de New Delhi (Inde), Arvind Kejriwal, a annoncé samedi 13 novembre la fermeture des écoles pour une semaine à compter de ce lundi en raison de la pollution massive touchant la capitale indienne. Un confinement est même envisagé afin de protéger au mieux la population de la ville.
Avec ses nombreuses usines, son trafic routier important et ses feux agricoles, New Delhi a été élue comme la capitale la plus polluée au monde d’après un rapport de l'organisation suisse IQAir publié en 2020.
Touchée par un nuage de pollution important, la ville de plus de 20 millions d’habitants a noté samedi une forte augmentation des niveaux de particules PM 2,5, les plus nocives puisqu’elles peuvent pénétrer dans la circulation sanguine. Le chiffre constaté était 20 fois supérieur à la limite maximale quotidienne recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.
Selon le Times of India, les hôpitaux locaux ont constaté une nette hausse du nombre de patients touchés par des difficultés respiratoires après cet épisode de pollution.
Le télétravail privilégié
Dès vendredi, le Bureau central de contrôle de la pollution à prier les habitants de «limiter les activités de plein air» car la mauvaise qualité de l’air devrait se prolonger jusqu’au jeudi 18 novembre à cause de «vents faibles et de conditions calmes pendant la nuit».
D’autres mesures allant dans ce sens ont été prises, comme l’arrêt des travaux de construction du dimanche 14 au mercredi 17 novembre. Dans cette lignée, le recours au télétravail devra lui aussi être privilégié autant que possible, que ce soit pour les fonctionnaires ou les entreprises privées.
Un confinement à l’étude
En cas de dégradation de la situation liée à la pollution dans la capitale indienne, un confinement pourrait être mis en œuvre, comme l’a suggéré samedi la Cour suprême.
Arvind Kejriwal a annoncé que son gouvernement allait examiner cette proposition après avoir consulté des différentes parties prenantes. «Un confinement pour cause de pollution n'a jamais eu lieu auparavant. Ce sera une mesure extrême», a expliqué le ministre en chef de New Delhi.
Un purificateur d’air géant installé
En début d’année, le gouvernement de la capitale indienne a inauguré son premier purificateur d’air géant, avec 40 ventilateurs pompant 1.000 mètres cube d’air par seconde avec ses filtres.
Crée pour deux millions de dollars, cette installation a permis de réduire par deux la quantité de particules nocives dans l’air, selon ses ingénieurs. Seul bémol : elle n’a agi que dans un rayon d’un kilomètre carré, ce qui est loin d’être suffisant pour l’immense pollution frappant New Delhi.