Une étude indique que les précipitations qui ont causé la mort de 220 personnes en Belgique et en Allemagne en juillet dernier seraient liées au réchauffement climatique.
Conduite par 39 scientifiques de la World Weather Attribution, une organisation portée sur l’étude des phénomènes en lien avec les changements climatiques, l’étude assure que l’Homme, à l’origine du dérèglement climatique, a rendu de 1,2 à 9 fois plus probables les précipitations extrêmes. Cette découverte met donc en lumière l’impact humain sur les inondations meurtrières qui ont frappé la Belgique et l’Allemagne entre le 12 et 15 juillet 2021.
«Ces inondations nous montrent que même les pays développés ne sont pas à l’abri des conséquences météorologiques terribles du changement climatique, qui s’aggravent», a assuré la climatologue allemande Friederike Otto, directrice associée de l’institut du changement climatique de l’université d’Oxford, dans des propos rapportés par Le Point.
5,5 millions de personnes touchées par les inondations en 31 ans
Selon les données publiées par la World Weather Attribution, les précipitations abondantes sont désormais entre 3 et 19% plus importantes à cause du changement climatique induit par l’être humain. Un autre chiffre de la Commission européenne va dans ce sens : entre 1980 et 2011, les inondations ont touché plus de 5,5 millions de personnes, pour des pertes économiques totales estimées à 90 milliards d’euros.
Au-delà des chiffres liés aux inondations à travers le monde, l’association avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’impact environnemental de la surexploitation de l’Homme, à l’image de la canicule en Sibérie en 2020, du gel en France en avril 2021 ou plus récemment du dôme de chaleur en Amérique du Nord en juin dernier.