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Nuits tropicales, pics à 50°C... la France vers un climat extrême dès la fin du siècle

«Des conditions météorologiques dignes de l'Afrique du Nord» : Météo France a publié ce lundi ses projections concernant le climat que connaîtra la France d'ici la fin du siècle. Elle anticipe des bouleversements majeurs, susceptibles d'impacter en profondeur notre bien-être et nos modes de vie.

Nos enfants ou petits-enfants pourraient ainsi, si le réchauffement climatique n'était pas freiné, être confrontés à des vagues de chaleurs plus longues et plus intenses, des pics de températures pouvant atteindre 50°C, des nuits tropicales (lorsque la température reste supérieure à 20°C), des épisodes de précipitations plus fréquents (de + 2% à + 6%) et violents, davantage de sécheresses, des incendies plus fréquents et plus destructeurs...

Afin de mettre au point cette simulation, Météo France a sélectionné et analysé trente simulations du climat faites sur l'Europe. Elle a ensuite divisé ses prévisions en trois périodes (2021-2050, 2041-2070, 2071-2100), en prenant en compte trois scénarios de réchauffement climatique possibles. 

Et selon le pire scénario, c'est-à-dire en conservant la trajectoire actuelle de hausse des émissions de CO2, les températures moyennes pourraient augmenter de 3,9°C sur la période 2070 - 21000 par rapport à 1976 - 2005. Pire, cette hausse pourrait monter jusqu'à +6°C l'été. 

Dans les deux autres scénarios, celui d'une baisse modérée des émissions et celui d'une limitation drastique de ces dernières, les températures en France n'augmenteraient «que» de 1°C à 2,1°C en moyenne.

Dans les trois cas, les régions françaises les plus touchées seraient celles abritant des zones de montagne (Alpes, Pyrénées) et la hausse des températures seraient plus importantes au Sud-Est du pays (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Occitanie) qu'au Nord-Ouest (Bretagne, Hauts-de-France).

« Dans un monde plus chaud de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les étés seront tous, en moyenne, comme les plus chauds que nous connaissons aujourd’hui. Les étés les plus chauds à ce moment-là seront donc bien plus intenses qu’actuellement, avec potentiellement des pointes journalières à 50 °C, ce qui nous rapprocherait, en termes de températures, des conditions de l’Afrique du Nord », explique le climatologue Robert Vautard, directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), qui a participé à l'étude. 

Les auteurs de l'étude rappellent ainsi qu'au regard de ce qui nous attend, il est plus urgent que jamais de prendre des mesures immédiates, afin de ne pas pénaliser davantage les générations futures.

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