Dans le cadre de la future Loi climat, attendue en Conseil des ministres en février, plusieurs vols intérieurs reliant les grandes villes françaises devraient disparaître.
C'était une des recommandations fortes de la Convention citoyenne pour le climat : interdire les trajets aériens entre deux villes lorsqu'une alternative existe en train en moins de 4 heures. Le gouvernement a adopté le principe de cette mesure, en ramenant toutefois la durée de l'alternative ferroviaire à 2 heures et 30 minutes.
A noter que, comme l'expliquait le ministre de l'Economie Bruno Lemaire en avril dernier, cette mesure ne concernera pas «les transferts vers un hub». Concrètement, un court vol entre Paris et Lyon entrant dans le cadre d'un trajet plus grand vers l'Asie ou l'Amérique sera maintenu.
Sur la centaine de liaisons intérieures existantes, cette durée engendrerait alors la suppression de cinq vols, selon le Réseau Action Climat : Paris-Bordeaux (2H04 en train), Paris-Lyon (1h56), Paris-Nantes (1H57), Paris-Rennes (1H25) et Lyon-Marseille (1H39).
Mais ces suppressions, envisagées dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, sont loin de satisfaire les associations concernées. Dans un rapport publié le 21 janvier dernier, Greenpeace estime en effet que ces cinq vols ne représentent que 6,6% des émissions de CO2 issues des liaisons métropolitaines, et seulement 0,5% de l'ensemble des vols au départ de la France.
Seulement trois de ces cinq liaisons font d'ailleurs partie du top 15 des trajets les plus polluants recencés par l'association, et les trois connexions les plus gourmandes en CO2, à savoir Paris-Nice, Paris-Toulouse et Paris-Marseille, seraient toujours maintenues.
Reste à savoir si le ces chiffres vont faire infléchir le gouvernement, qui doit dévoiler le projet de Loi climat le 10 février prochain, lors du Conseil des ministres.