Selon une étude internationale, la forme et la taille du nez ont évolué pour s'adapter aux climats sur la Terre.
Les conclusions de cette étude scientifique publiée jeudi 16 mars dans la revue scientifique américaine PLOS Genetics sont surprenantes. Elles révèlent que les températures et le climat ont influencé la taille des narines. En comparant les formes de nez de 476 personnes, l'équipe de chercheurs a découvert des différences entre ceux dont les ancêtres vivaient dans le sud et l'est de l'Asie, en Afrique de l'ouest ou en Europe du nord.
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Leurs narines changent de volumes pour que l'homme s'adapte au climat. Ainsi, des narines plus étroites permettent d'augmenter l'humidité de l'air en le réchauffant, ce qui est recommandé dans les régions froides et sèches. «Il n'y a pas de forme de nez universellement meilleure», a indiqué Arslan Zaidi, scientifique du département d'anthropologie de l'université Pennsylvania State. «La réalité, c'est que nos ancêtres étaient adaptés à leur environnement.»
Préférence culturelle
Mais le climat ne fait pas tout. Les chercheurs indiquent que les préférences culturelles pour la sélection d'un partenaire sexuel auraient aussi affecté la taille du nez. Pourquoi mener des recherches sur l'adaptation humaine à l'environnement ? Celles-ci «sont essentielles à notre compréhension des maladies et pourraient apporter des éclairages sur les origines de certaines pathologies», soulignent les scientifiques.
L'anémie, l'allergie au lactose ou encore le cancer de la peau «sont plus fréquents chez certaines populations» et l'objectif est de comprendre pourquoi. Reste à savoir si un être humain avec un nez «non adapté» à son environnement, puisque différent de celui de son ancêtre, pourrait contracter plus facilement des maladies respiratoires.