S'il est sorti, en septembre, de la catégorie «espèce en danger», le panda géant reste menacé.
En effet, son habitat est trop fragmenté, relève une étude publiée dans la revue scientifique en ligne Scientific Reports du groupe Nature. Une situation de nature à mettre en péril la survie à long terme des populations encore naturelles, estimée à 2.060 spécimens à travers le monde selon les experts.
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A l'état naturel, cet animal emblématique ne se trouve plus qu'à l'extrémité orientale du plateau tibétain, dispersé dans six chaînes montagneuses isolées où il peuple les forêts de bambous, sa nourriture favorite. Tant mieux ? Non. Ils sont en réalité trop disséminées sur plusieurs massifs montagneux sans lien les uns avec les autres. Un peu comme si un humain devait s'accomoder de voir une route très fréquentée traverser sa chambre ou d'avoir sa salle de bain dans la maison de son voisin.
Difficulté à prospérer
Ce morcélement de l'habitat rend du coup difficile la capacité d'une espèce à prospérer, ne serait-ce que parce qu'il est compliqué pour le panda de se trouver un partenaire. Or les pandas sont notoirement connus pour avoir des difficultés à avoir des rapports sexuels, et cette dispersion sans possibilité de se retrouver complique la reproduction, et donc la pérennité de l'espèce.
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Aussi, les chercheurs chinois auteurs de l'étude avancent qu'il faudrait établir des corridors entre les différentes zones mais également agrandir les zones d'habitat les plus petites pour favoriser la reproduction et la conservation des pandas. Selon eux, si la taille de la zone d'habitation passe sous la barre fatidique des 114,7 km2, ou 11.470 hectares, la survie des populations est menacée.