Un rapport publié par l'Unesco le 26 mai dernier tire la sonnette d'alarme. D'après ce dernier, la hausse des températures pourrait avoir des conséquences dramatiques sur 31 sites inscrits au patrimoine culturel.
Répartis dans 29 pays, ces derniers sont exposés « à des hausses de températures, à la fonte des glaciers, à l’augmentation du niveau des mers, à une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, à des sécheresses plus marquées et un allongement de la saison des incendies. »
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Parmi les sites vulnérables, on trouve notamment de hauts lieux touristiques. L'Île de Pâques, au large du Chili dans l'Océan pacifique, est ainsi menacée par l'élévation du niveau de la mer, les inondations côtières et l'érosion. Avec le réchauffement climatique, des vagues de plus en plus importantes inondent le parc national de Rapa Nui et détériorent les célèbres statues Moais, qui risquent de basculer.
Venise bientôt engloutie ?
On en parle depuis longtemps : Venise connaît de nombreux problèmes d'inondation. Et la jolie ville portuaire italienne risque fort de sombrer dans l'eau, d'après le rapport. L'élévation du niveau de la mer provoquée par le changement climatique touche déjà ses marais, et les barricades mises en place ne suffisent pas à bloquer la montée des eaux, qui débordent et abîment les fondations des bâtiments.
Le site préhistorique de Stonehenge, au Royaume-Unis, est lui aussi en danger. Les bouleversements climatiques vont probablement aggraver les phénomènes météorologiques qui le touchent, comme les tempêtes et les inondations. Avec des hivers de plus en plus chauds et humides dans le pays, le niveau des précipitations augmente. Les eaux de la mer débordent alors de la côte et remontent jusqu'au précieux site archéologique.
Mais aussi les Galapagos, l'Afrique du Sud...
La liste des lieux menacés comprend encore la statue de la Liberté de New-York, le parc national de Yellowstone aux États-Unis, le désert du Wadi Rum en Jordanie, les îles Galapagos en Équateur, ou encore la région florale protégée du Cap, en Afrique du Sud.
Au-delà de ce rapport, l'Unesco considère actuellement que 48 sites du patrimoine mondial sont en danger de destruction immédiate à cause des conflits armés, des catastrophes naturelles et de l'urbanisation accélérée. Pour l'heure, l'organisme conclut : « Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément à l'accord de Paris [accord universel approuvé en décembre 2015, NDLR], tout en fournissant les ressources financières, le soutien et l'expertise nécessaire pour assurer la résilience des sites du patrimoine mondial sur le long terme. »