Pour empêcher la fuite d’eaux radioactives dans la nature, la compagnie japonaise Tepco a lancé la mise en place d’un «mur de glace» autour de la centrale de Fukushima.
Concrètement, une rangée de tuyaux a été implantée à la verticale à 30 mètres de profondeur. Le projet a entamé sa phase la plus délicate : l’injection d’un liquide réfrigérant dans les tuyaux, permettant de geler le sol alentour et créer ainsi une enceinte étanche. A terme, ce «mur de glace», long de 1,5 kilomètres, encerclera les bâtiments des quatre réacteurs les plus abîmés de la centrale.
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Jeudi, Tepco a commencé à geler la portion du mur situé près de la mer. Le dispositif est mis en place par phases afin de permettre une surveillance la plus précise possible.
Son efficacité mise en doute
Si le projet est des plus spectaculaires, certains scientifiques émettent des doutes quant à son efficacité, rapporte ABC News. Des doutes d’autant plus sérieux que le coût de la construction et de l’installation de cette structure glacée s’élève à 312 millions de dollars (274 millions d’euros), financés entièrement par le gouvernement japonais.
Le président de l’Autorité de régulation nucléaire lui-même, Shunichi Tanaka, a mis en garde mercredi contre des attentes trop élevées, soulignant que le succès du projet dépend de la nature. «Il serait préférable de penser que les phénomènes naturels ne fonctionnent pas comme on peut s’y attendre», a-t-il ainsi affirmé.