Des scientifiques Sud-africains se targuent d’être parvenus à recréer un quagga, une sous-espèce du zèbre disparue il y a plus de 130 ans.
Cette race se caractérisait par sa robe beige et ses rayures localisées à l'encolure et à l'avant du corps. Son arrière-train ressemblait à celui d’un cheval ou d’un âne. Autrefois, le sympathique animal parcourait les plaines d'Afrique du Sud en troupeaux et par milliers. Mais c’était avant l’arrivée des colons qui ont chassé sans relâche ce cousin éloigné du zèbre. Celui-ci avait le tort d’apprécier l’herbe, comme le bétail.
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Si bien qu’en quelques décennies, la race a purement et simplement été exterminée. Le dernier quagga sauvage fut abattu en 1878 et la sous-espèce s'éteignit définitivement le 12 août 1883 au zoo d'Amsterdam, sans que quiconque ne s’en soucie. En 1886, le gouvernement sud-africain adopta une loi pour le protéger... sans savoir qu’il n’existait déjà plus.
Cette disparition dont l’homme est le seul responsable a touché la communauté scientifique, qui depuis plusieurs années s’ingénie à restaurer cette race. Grâce aux avancées de la recherche sur l’ADN et un élevage sélectif, une équipe de l'Université de Cap Town, dirigée par le professeur Eric Harley, est ainsi parvenue à recréer un animal qui est «génétiquement» semblable au quagga.
Pour réussir, les chercheurs se sont concentrés sur les zèbres porteurs des mêmes anomalies que le quagga. «La population qui doit émerger sera ainsi la plus proche de la population de quagga originale» se félicitent les scientifiques qui participent à ce projet vieux de 30 ans et qui rêvent de voir un jour l’animal être réintroduit dans le désert du Karoo.
Seulement, leur enthousiasme ne suscite pas l’adhésion de toute la communauté scientifique. Loin de là. Certains critiquent «un coup de com’». D’autres s’inquiètent des capacités d’adaptation d’un animal recrée de toute pièces dans un environnement qu’il méconnait par définition.