Les représentants de 195 pays ont adopté samedi à Paris un accord mondial sans précédent pour lutter contre le réchauffement de la planète. En voici les grands points.
L'objectif
Le projet "confirme notre objectif central, vital même, de contenir l'augmentation de la température moyenne bien en-deça de 2° et de s'efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°, ce qui permettrait de réduire significativement les risques et les impacts liés au changement climatique", a déclaré Laurent Fabius.
Comment y arriver ?
Le texte propose "un pic des émissions de GES le plus tôt possible" et "d'entreprendre des réductions rapides ensuite (...) afin de parvenir à un équilibre entre émissions" dues aux activités humaines et celles "absorbées par les puits de carbone durant la seconde moitié du siècle", une référence possible aux forêts mais aussi à la technique du captage et stockage du CO2. Le texte évite le terme de "neutralité carbone" auquel s'opposaient des grands producteurs mondiaux d'énergies fossiles comme l'Arabie saoudite ou l'Inde.
Plans d'action
Un des dispositifs clé de l'accord est la mise en place d'un mécanisme de révision des engagements nationaux qui restent volontaires. Elle devra avoir lieu tous les cinq ans et chacune "représentera une progression" par rapport à la précédente. La première révision obligatoire aurait lieu en 2025, après un bilan de l'action collective en 2023.Une première discussion sur les actions prises et à prendre est néanmoins prévue en 2018, les pays étant alors seulement invités en 2020 à revoir leurs contributions. François Hollande compte toutefois proposer aux "pays qui veulent aller plus vite" de réactualiser leurs engagements avant 2020.
Le financement
Laurent Fabius a souligné que la somme de 100 milliards d'euros promis par les pays du Nord à ceux du Sud devra être ''un plancher pour l'après 2020", date d'entrée en vigueur de l'accord attendu à Paris, et "un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025. D'autres "parties" sont encouragées à contribuer à ce soutien, tels que les grands pays émergeants que sont la Chine ou le Brésil. Tous les deux ans, les pays développés devront par ailleurs rendre compte des efforts financiers entrepris.