Un peu plus de deux mois après leur expulsion, les zadistes ont effectué un bref retour sur le site du projet de barrage de Sivens. Raison invoquée : le nettoyage des déchets laissés après leur départ. Ils ont été rapidement expulsés par les forces de l'ordre.
Seulement présents pour quelques heures, une trentaine de militants ont réinvesti l’ancienne "Zone à défendre" (Zad). Arrivés vers 07H30 lundi 11 mai, ils sont revenus afin de nettoyer la zone des déchets qu’ils y avaient laissés. L’opération a été interrompue par les gendarmes qui ont expulsé les zadistes vers 10h30.
Les militants, qui avaient assuré qu’ils quitteraient la zone d’eux-mêmes vers 11H00, ont été délogés par les gendarmes vers 10h30. "Nous, quand on part, on a pour habitude de nettoyer la zone. Mais nous n’en avons pas eu le temps car on nous a expulsés", explique un membre du collectif d’occupants « Tant qu’il y aura des bouilles » à l’AFP. Ils avaient occupés la zone pendant seize mois avant leur expulsion le 6 mars.
Nouveau projet "Sivens light"
Les militants sont parvenus à pénétrer sur le site malgré l’interdiction. Le projet originel du barrage a été abandonné le 6 mars mais un nouveau barrage diminué de moitié, le « Sivens light » devrait être construit près du site initial. Ce projet est vivement critiqué par les zadistes et les sympathisants.
Des tonnes de déchets ont déjà été enlevés. Des entreprises spécialisées mènent une opération de nettoyage depuis le départ des zadistes.
40 opposants avaient été expulsés du site le 6 mars, là où le jeune militant Rémi Fraisse avait été tué le 26 octobre par une grenade offensive de la gendarmerie.