Il ne resterait plus que 20 à 30 grands requins blancs en Méditerranée selon le biologiste italien Primo Micarelli. Un chiffre synonyme de péril pour la chaine alimentaire.
Fondateur du centre des requins au sein de l’aquarium Mondo Marino en Toscane, Primo Micarelli a été interrogé par 20 Minutes, à l’occasion d’une conférence sur les requins qui se tient mercredi soir à Paris, à la Maison des Océans.
Les grands requins blancs en danger
Selon Primo Micarelli, la présence des grands requins blanc est en chute. Il parle même d’une "possible extinction". Pour justifier ce constat, le spécialiste montre que le nombre d’attaques de requin a radicalement baissé. Dans les années 70, il y en avait en moyenne deux par an sur les bords de la Méditerranée… Or il n’y en a plus depuis 1988.
Avant 2000, la pêche au requin blanc – prisé pour sa mâchoire pouvant se vendre jusqu’à 20.000 euros – était autorisée, ce qui a en partie participé à leur extinction. De plus, la hausse de la pollution et la disparition de leurs proies – comme le thon, l’espadon et les phoques moines – expliquent leur présence de plus en plus rare.
Un vrai danger pour la chaine alimentaire
Selon le biologiste, le grand requin blanc est "au sommet de la chaine alimentaire" et la contrôle. Il explique notamment qu’en Afrique du Sud, les requins permettent de réguler la chaine alimentaire en mangeant les animaux malades porteurs de germes dangeureux, mais aussi en dévorant des animaux, comme les lions de mer, qui pratiquent des coupes sombres chez certaines espèces de poisson.