L'idée d'une gratuité le week-end des autoroutes, évoquée mardi matin par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, est "difficilement envisageable", a indiqué Matignon à l'AFP.
Au terme d'une réunion avec les sociétés d'autoroute, Manuel Valls a souhaité sur le perron de Matignon parvenir "dans les prochaines semaines" à un accord "profitable à tous" sur les concessions des sociétés d'autoroute en France, dont les tarifs de péage ont été remis en cause par Mme Royal.
"Cette réunion a été utile parce qu'il faut bâtir un partenariat gagnant-gagnant entre l'Etat (et) les sociétés concessionnaires des autoroutes. La parole de la France évidemment, sera honorée, ne sera jamais remise en cause", a déclaré le Premier ministre à la presse.
"Il y aura donc maintenant dans les semaines qui viennent des réunions de travail entre ces sociétés et le ministère des Transports et Bercy pour trouver un accord qui soit profitable à tous, à l'Etat, aux usagers et à l'économie française".
Le Premier ministre a dit vouloir arriver à un accord "dans les prochaines semaines". "Je pense que ça peut aller vite à condition qu'on privilégie l'intérêt général", a ajouté M. Valls.
"La Cour des comptes, l'Autorité de la Concurrence ont déjà fait un certain nombre de préconisations. Le Parlement à travers une mission à l'Assemblée nationale aussi sera amené à faire un certain nombre de propositions dans quelques semaines. Moi je souhaite que ce débat se déroule dans la sérénité et dans l'intérêt de tous, et ça a été le sens de cette réunion", a-t-il dit.
La réunion à Matignon a réuni pendant 1H30 M. Valls, Mme Royal, les secrétaires d'Etat au Budget, Christian Eckert, et aux Transports, Alain Vidalies, ainsi que les représentants des sociétés d'autoroute (Vinci, Eiffage/APRR, Sanef, Asfa).
Mme Royal, qui voulait déjà mettre les sociétés d'autoroutes à contribution pour compenser l'abandon de l'écotaxe, a souhaité mardi une baisse de 10% des tarifs autoroutiers et "une gratuité, par exemple, le week-end", précisant que "tout ça est à discuter" lors de négociations à venir entre le gouvernement et les sociétés autoroutières.