Alerte aux méduses ! L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) tire le signal d'alarme. La prolifération de ces cnidaires menacerait les réserves de poissons. Une solution : les manger.
Dans un rapport publié le 30 mai, les experts onusiens sont formels : le pullulement des méduses dans les eaux du globe menacent directement les stocks halieutiques, ce qui déséquilibre encore plus un écosystème fragile et menace aussi la sécurité alimentaire humaine.
Le phénomène est particulièrement criant dans les eaux de la Méditerranée et de la Mer Noire. La prolifération de ces créatures visqueuses et souvent urticantes procède essentiellement de la surpêche qui détruit leurs prédateurs naturels, mais d'autres facteurs comme le réchauffement des eaux et la construction des littoraux jouent également des rôles non négligeables.
Le cercle devient vicieux lorsque l'on sait que de nombreuses méduses s'alimentent en outre de larves de poissons, ce qui réduit encore plus les réserves halieutiques. Face à ce constat, la FAO invite à prendre des mesures d'urgence.
Une fois n'est pas coutume, l'objectif est d'éliminer une bonne partie de ces espèces animales afin de redonner aux poissons un environnement propice à leur reproduction ou à leur croissance. Mais éliminer ne veut pas dire gaspiller.
A telle enseigne que la FAO esquisse des pistes d'exploitation des méduses : l'exploitation de la méduse à des fins médicales... mais aussi alimentaires. La méduse est déjà consommée dans certaines contrées du monde, rappelle le rapport. Et le développement de cette pratique gastronomique permettrait ainsi tant d'éradiquer ce fléau marin que de préserver les ressources alimentaires classiques.
Entre l'Union Européenne qui réfléchit au moyen de nourrir le bétail avec des asticots et les préconisations antérieures de la FAO visant à développer la consommation d'insectes, le contenu de nos assiettes pourrait bien évoluer radicalement au cours des prochaines années.
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