La goélette d'exploration océanographique Tara arrive dimanche à Paris pour rendre compte pendant 3 mois, au plus large public, de sa circumnavigation de septembre 2009 à mars 2012, consacrée à la première étude scientifique intégrée des écosystèmes planctoniques -sources de la vie sur Terre- soumis au réchauffement climatique.
Le fier deux mâts qui avait eu le privilège d'accueillir à son bord à New-York en février, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, n'aura que la modeste apparence d'une simple barge, lorsqu'il amarrera sa coque d'aluminium au quai du Port des Champs-Elysées, pont Alexandre III.
Les deux mâts de 27 m qui ont été vus sur tous les océans du monde, ont dû être couchés au Havre, le temps de remonter la Seine et de passer sous ses ponts.
Ils vont être remontés la semaine prochaine à l'aide d'une imposante grue, sous l'oeil des Pégase dorés, sentinelles du pont Alexandre III depuis l'exposition universelle de 1900.
C'est la seconde fois que la goélette fait escale à Paris où elle avait présenté sur le même quai pendant l'hiver 2008-2009, son historique dérive de 18 mois (2006-2008), prisonnière des glaces de l'océan Arctique, entre la Sibérie et le Groenland.
Comme il y a 3 ans, une exposition grand public, installée dans des containers maritimes, "Tara Expéditions, à la découverte d'un nouveau monde: l'océan", sera aménagée sur le quai, devant le bateau de 36 mètres, du 3 novembre au 27 janvier.
Elle retracera en photos, films, dessins et textes, les expéditions de Tara depuis son acquisition en 2003 par Etienne Bourgois, le grand ordonnateur des missions internationales, scientifiques et écologiques du voilier.