Plusieurs oursons sont nés cet hiver dans les Pyrénées, dont deux ont été pris en photo avec leur mère, Caramelles, a-t-on appris jeudi auprès de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et des associations pro-ours.
Les photos, prises par des appareils automatiques, ont été saisies sur le versant espagnol des Pyrénées centrales, a précisé l'ONCFS sur son répondeur téléphonique dédié à l'ours.
Une autre portée a été signalée par les spécialistes espagnols dans une autre zone, ont précisé pour leur part dans un communiqué les associations Pays de l'ours - Adet et Ferus.
"C'est une bonne nouvelle", s'est réjoui le directeur de Pays de l'ours - Adet, Alain Reynes, interrogé par téléphone. "La situation s'améliore", a-t-il reconnu en estimant la population d'ours dans les Pyrénées à 21 individus, hors naissances de cette année.
Il s'est par ailleurs félicité de constater que les naissances de ces dernières années étaient en majorité des femelles, ce qui est favorable à l'expansion démographique.
Mais il manque toujours des femelles dans l'ouest du massif: seuls deux mâles subsistent dans le noyau des Pyrénées-Atlantiques, en Béarn, où le gouvernement précédent avait renoncé à introduire une ourse en 2011.
"Ce qu'on attend maintenant c'est l'annonce d'un nouveau plan de restauration de la population avec des lâchers", a souligné Alain Reynes en appelant le gouvernement à préciser ses intentions à l'occasion de la prochaine conférence gouvernementale sur l'environnement et la biodiversité prévue à la mi-septembre.
"On attend que des décisions soient prises", a-t-il noté, parce que "cela fait trois ans qu'il n'y a plus de plan de restauration de la population".
Le président François Hollande, a-t-il rappelé, a pris "des engagements très clairs en faveur de la biodiversité pendant la campagne".
La très grande majorité des ours se trouvent dans les Pyrénées centro-orientales, essentiellement entre Haute-Garonne et Ariège, et côté espagnol dans le Val d'Aran-Pallars Sobira.