Le dernier épisode climatique La Niña a pris fin en avril dernier mais un scénario El Niño pourrait faire son apparition durant le second semestre de 2012, a prédit mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
"Des conditions neutres, c'est-à-dire qui ne s'apparentent ni à un Niño ni à une Niña, prévalent depuis la fin de l'épisode La Niña, en avril dernier", indique l'OMM dans son dernier bulletin.
Cette situation devrait persister pendant au moins la première moitié de l'été boréal (juin-août) 2012, selon les experts qui jugent "très improbable" une réactivation du phénomène La Niña après juillet.
En revanche, "la persistance de conditions neutres ou l'apparition d'une anomalie El Niño sont désormais des scénarios plus probables, le second étant légèrement plus plausible que le premier", avertissent-ils.
Reste qu'ils estiment que "si un épisode El Niño devait effectivement survenir durant le second semestre de 2012, son intensité probable est actuellement incertaine".
Les climatologues de l'OMM suivront de près la situation et les perspectives d'évolution durant cette période critique, et devraient être mieux à même de se prononcer, d'ici au mois d'août, sur les perspectives à plus long terme.
L'incertitude quant à la persistance de conditions neutres ou à l'apparition d'un épisode El Niño durant la deuxième moitié de l'année est liée au réchauffement prévu de l'océan Pacifique, dont les experts ne savent pas encore s'il sera assez conséquent pour se répercuter sur l'atmosphère, condition du développement d'un épisode El Niño.
Pendant les épisodes El Niño, les températures de surface de la mer sont bien supérieures à la normale dans les secteurs central et oriental du Pacifique tropical, alors que, dans ces mêmes régions, elles deviennent inférieures à la normale pendant les épisodes La Niña.
Les variations de température provoquées par El Niño ou La Niña sont étroitement corrélées avec d’importantes fluctuations du climat observées dans le monde entier. Une fois amorcées, ces anomalies peuvent durer une année entière, voire davantage, mais leurs conséquences sur les régimes climatiques du monde ne sont pas toujours les mêmes.
El Niño peut notamment susciter des modifications dramatiques dans les précipitations et les températures, déclenchant canicules, vents secs et violents en Afrique, en Asie du sud et du sud-est, ainsi qu'en Australie.