Brigitte Bardot a exprimé sa "plus vive indignation" au préfet de Seine-Maritime après l'annonce de l'abattage de daims sur le site de l'Ecole de police d'Oissel où ils avaient été introduits il y a une quinzaine d'années.
"Je tiens à vous faire part de ma plus vivre indignation après l'abattage, ce samedi, des daims se trouvant sur l'école de police d'Oissel. Cet acte barbare a été effectué par des chasseurs qui ont, ainsi, pu faire un carton sur des animaux sauvages plutôt inhabituels", écrit l'actrice dans une lettre ouverte en date du 14 février dont l'AFP a eu connaissance jeudi.
"Alors que la Société normande de protection des animaux (SNPA) avait trouvé des placements pour tous les daims, je trouve intolérable que l'Ecole de police responsable de ces daims ne mette rien en place pour faciliter leur capture au fusil hypodermique (...) C'est quand même bien l'ancien directeur de l'Ecole qui a introduit les premiers animaux!", s'indigne "BB".
"Je suis écoeurée de constater que vos services, tout comme l'Ecole de police, n'aient pas pris la peine de participer aux opérations de recapture menées par la SPA pour sauvegarder la vie de ces animaux sans défense", écrit encore l'actrice à la tête de la Fondation Brigitte Bardot.
Ces daims vivaient dans la forêt de plusieurs dizaines d'hectares entourant l'Ecole de police. Ils ont été abattus "sur demande du directeur de l'école qui souhaitait mettre en sécurité et en conformité réglementaire son site", a indiqué dans un communiqué la préfecture de Seine-Maritime, rappelant que "l'élevage en toute liberté d'autant d'animaux de faune sauvage répond à des obligations sanitaires auxquelles l'école de police ne pouvait pas répondre".
Selon Christophe Marie, porte-parole de la Fondation, une vingtaine de daims ont été abattus samedi. Ces animaux étant farouches, quelques autres sont encore dans la forêt. La SNPA, a-t-il indiqué, avait identifié des lieux d'accueil pour ces daims s'ils avaient pu être évacués comme elle le souhaitait.
Selon la préfecture, "ces tirs interviennent à l'issue de tentatives longues mais infructueuses de placement de l'ensemble des animaux" adressées notamment aux associations de protection depuis le printemps 2011.