Depuis quelques jours, les médias britanniques se font l’écho de la découverte en Irlande du Nord d’une lettre poignante au père Noël écrite par un petit garçon en 1932.
«Cher père Noël, je t’aurais écrit plus tôt mais maman n’avait pas d’encre et elle dit que c’est dur d’écrire avec un crayon», c’est ainsi que débute la lettre au père Noël du petit Bobbie, un garçon âgé de 8 ans en 1932, vivant à Belfast en Irlande du Nord.
Comme l’explique la BBC sur son site le mercredi 23 décembre, l’émouvante lettre a été retrouvée récemment dans les archives de la ville. À l’époque, et sous l’effet du krach boursier de 1929, le Royaume-Uni, comme les Etats-Unis et l'Europe, connaissent une crise économique sans précédent, connue sous le nom de «Grande Dépression».
Une vie faite de luttes quotidiennes
Dans sa lettre, Bobbie ne demande pour Noël qu’un sac d’école et une paire de bottes. Il explique à Santa, le nom anglais du père Noël, que son père était un soldat pendant la guerre mais «que les hommes de la guerre ne veulent pas lui donner de pension». Maintenant, poursuit-il, «papa est à l'hôpital depuis plus d'un an et il veut seulement une nouvelle pipe».
Concernant sa mère, le petit garçon explique qu’elle était cuisinière pour les soldats sur le front et qu’elle aurait besoin de nouvelles chaussures car il voit sa maman «raccommoder sa vieille paire avec un morceau de vieille ceinture». Mais il ajoute plus loin : «Si vous n’avez pas assez d'argent pour tout, je vais faire sans le sac d'école car mon pauvre papa a besoin de sa fumée».
La lettre récupérée par le maire
Si la lettre a initialement été adressée au père Noël, c’est le maire de Belfast de l’époque, Sir Crawford McCullagh, qui l’a en fait reçue. Matthew Woods, des archives d’Irlande du Nord, explique que, selon lui, car cela reste un mystère, cela serait dû au fait qu'à l'époque l’édile était chargé du fonds de secours de Noël dédié aux anciens militaires de la grande guerre.
Matthew Woods explique également que, bien que le nom de famille a été expurgé de la lettre en raison de la Loi sur la protection des données, il y a de fortes chances pour que Bobbie ait reçu tout ou partie de ses cadeaux de Noël.
«J’aurais tendance à croire fermement que le maire aurait répondu», a-t-il dit. «La chose déchirante est que Bobbie est prêt à renoncer à un sac d'école juste pour la pipe de son père, une chose peu onéreuse qui peut donc être facilement achetée», conclut-il.